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Red Rose est un groupe israélien de métal mélodique. Composé de Leve Laiter au chant, d'Elnur Aliev à la guitare, de Deion Kristen aux claviers, d'Eli Reeve à la basse, et enfin de
Matan Shmuely, le batteur de session emprunté aux compatriotes du groupe Orphaned Land pour l'enregistrement de cet album, On the Cusp of Change, seconde sortie du combo méditerranéen.
Le disque commence par le titre le plus long de l'ensemble, When Roses Faded, 8 minutes !, qui n'est pas une ballade comme on pourrait le croire mais un morceau plus complexe agrémenté d'un long passage instrumental.
La formation orientale utilise libéralement les claviers et les choeurs pour enjoliver ses compositions mid-tempo qui s'inspirent fortement du hard-rock mélodique des années 80.
Pas étonnant, donc, que le chant clair de Leve Laiter rappelle un peu celui de Michael Sweet, de Stryper, sans pour autant que les deux puissent êtres confondus.
La ballade de rigueur est là, intitulée Alone in the Night, avec vocaux plaintifs chargés d'émotion, rythme lent, choeurs, court solo à faire pleurer les pierres, et notes de claviers concluant le titre. Mais il faut admettre que c'est plutôt une jolie chanson, et qu'elle aurait sa place dans les soirées dansantes entre « Still Loving You » de Scorpions, et « I Want to Know What Love is » de Foreigner au moment des slows.
Le groupe étant particulièrement généreux, même si l'album ne comporte que 8 morceaux, il nous offre même une deuxième ballade pour clôturer son œuvre par un titre plus mélancolique où la voix solitaire de Leve Laiter, toute en émotion contenue (elle me fait un peu penser au magnifique « Too Much Love will Kill You » de Brian May.), est mise en valeur par une nappe de claviers sur fond de batterie mouchetée, surpiquée de saillies guitaristiques pour un résultat très doux, très émouvant.
Les autres chansons de l'album, oui, ça en laisse 6, sont tout ce qu'il y a de plus classiques, des morceaux plutôt efficaces qui auraient eu leur place au firmament des titres calibrés pour les radios US dans les années 80 mais qui ne brillent pas par leur originalité.
King of the Local Crowd, par exemple, est la plus rapide de l'ensemble, et possède un petit côté jazzy bien sympathique mais... il manque un petit quelque chose pour en faire un morceau mémorable, à l'image du reste du disque.
Rien que du déjà entendu, bien fait, certes, mais qui ne permet pas à cette formation de se distinguer de la myriade de groupes évoluant dans les mêmes courants.
Seule la voix, à la texture plaisante et familière, bien maîtrisée, au potentiel évident, donne une identité spécifique à cet album qui se repose presque entièrement sur sa capacité à porter les morceaux.Les solos, présents sur chaque titre, sont bien trop sages, trop peu ambitieux pour fournir plus qu'un accompagnement anecdotique à des chansons sans reliefs.
Il est fort dommage que cette formation, issue d'une partie du monde où la compétition n'est pas la plus rude qui soit, ne rajoute pas des éléments de la culture dans laquelle elle baigne à ses compositions. Elle aurait pu offrir un visage nettement plus séduisant, et gagner en efficacité.
Quoi qu'il en soit, deux ballades sur huit chansons, dans un album de hard rock mélodique, c'est beaucoup trop ; surtout vu le niveau moyen des compositions.
Ce disque reste agréable à écouter, mais il n'y a rien qui retienne vraiment l'attention, qui marque véritablement l'esprit. Le chant, particulièrement prépondérant, est la fondation sur laquelle tout l'édifice est bâti, et s'il s'avère que c'est une fondation des plus solides et des plus séduisantes, cela ne suffit pas à faire de la bâtisse le palais que l'on s'attendait à découvrir.

0 Comments 05 août 2013
Whysy

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