Vous recherchez quelque chose ?

Tout droit venu de Vienne nos musiciens à l’honneur aujourd’hui nous font l’offrande d’un second opus bien sous tout rapport. Nos Autrichiens (ben oui hein, j’aurai du écrire Wien pour éviter les confusions avec les Isérois) débarquent avec un joli artwork, et essaient de s’emparer de la toile à coup de trailer plutôt bien produit pour appâter le chaland. De toute évidence, le packaging est un premier contact qui donne plus ou moins envie de se plonger dans un CD. Les couleurs bleu émeraude et la scène apocalyptique qui est dessinée aura surement donné envie d’écouter une piste ou deux. Mais ne sois pas trop pressé cher lecteur, je te donnerai la possibilité de découvrir la musique grâce au lien que je rajouterai en bas de chronique.

Il est vrai qu’avec un nom pareil Days Of Loss, comment se créer une identité au beau milieu d’un foisonnement musical aussi ardent que celui de la scène métal ? De nombreux groupes ont joué sur une figure emblématique ainsi personne ne saura ignorer Eddie arborant les pochettes d’Iron Maiden, Set Abominae sur celles d’Iced Earth, Hector le guerrier d’Hammerfall, la citrouille d’Helloween (Jack O’ Lantern), etc. Vous l’aurez compris un groupe qui fonctionne c’est un groupe qui sait se démarquer des autres et qui se créé une mascotte. Le squelette de Megadeth réfléchit l’art de Dave Mustaine, tout comme le Fossoyeur de Grave Digger qui évoque par son unique présence le power du groupe allemand.

Or Days Of Loss semble bien démuni par rapport à ce constat. Vous me direz que c’est un peu dur de comparer un groupe naissant avec des colosses du métal. Oui certes, mais je crois qu’il y a un groupe qui s’appelle Children Of Bodom qui n’a pas lâché la Faux depuis le début… Je commence à sentir certains qui se demandent ou je veux en venir... Et bien tout simplement nos Autrichiens ne possèdent aucune personnalité ! Leur album est lisse et manque de conviction. Les parties mélodiques sont bien assemblées, les mélodies élaborées et pourtant malgré une interprétation honorable, on n’arrive pas à identifier le combo. Ainsi les Viennois développent des riffs efficaces, mais souvent ennuyeux, par exemple le titre « Thanatology » débutera avec un riff énervant et s’étouffera petit à petit jusqu’à la fin du morceau.

Il est vrai que ni la guitare ou le chant n’arrivent à donner du relief à la prestation sur Our Frail Existence. Le style death mélodique implique un minimum de technique et des cris dissonants, de ce point de vue là le contrat est rempli haut la main. Les lignes de chants sont incroyablement bien dirigées, hélas la construction instrumentale peine souvent à donner une impulsion au groupe (« Circle’s End »). L’homogénéité dont fait preuve notre formation met en déroute et finit par désintéresser un auditeur déjà distrait. Ceci dit, au-delà de ce constat en demi-teinte, un aspect thrash est exploité pour pousser les chansons dans des rythmiques syncopées et des skank beats qui donneront l’illusion de broder un tissu plus riche.

Allez maintenant, je délivre la vidéo qui permettra de se faire une idée et n’hésite pas à donner ton avis ! Si tu es arrivé jusque là c’est que le groupe t’a séduit alors il serait dommage de ne pas en faire profiter notre communauté.


0 Comments 16 janvier 2014
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus