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Quelque-part dans le monde se cache le dernier rempart de la virilité, un groupuscule de prophètes. Ils sont italiens et sont méchants ! Et ils font du HEAVYYYY ! Les petits chats, ils les mangent en brochette trois par trois ! Un jour, un type a osé les provoquer, vous savez ce qu'il lui est arrivé ? Et ben il a dû manger de la viande hachée à la paille pour le restant de sa vie. Bon allez, c'est un peu exagéré, j'avoue, il fallait une intro de chronique c'est tout.

Hollow Haze est italien (ça c'est vrai) et officie dans le heavy, mais un heavy assez porté sur les orchestrations et les envolées mélodiques. Pas du power à proprement parler mais une sorte de mélange entre "Judas Priest" et "Kamelot" si vous voulez. Et voilà le quatrième album du groupe, sortant comme d'habitude deux ans après le précédent, même si Hollow Haze semble être resté dans un relatif anonymat jusque là. Toujours est-il que le groupe persévère et livre cette année "Poison in Black" bien qu'il ait d'ores et déjà annoncé travailler sur un cinquième album qui sera "le projet le plus ambitieux du groupe à ce jour".

On se retrouve donc avec une musique assez sombre aux riffs plutôt lourds et un chanteur du genre haut perché qui fait un peu trop de manières. Si Hit in Time demeure un classique morceau speed, Ramon Sonato a un peu tendance à chanter comme ça lui...chante...et a une légère manie qui est d'abuser de ses petites lancées aigües-rocailleuses ce qui sur tout un album fatigue les tympans. Alors d'un autre côté, ce chanteur sait varier son registre et possède aussi une voix claire et puissante qui fonctionne très bien sur Never Turn Back, morceau assez épique incitant au headbang et ayant le bon goût de se positionner parmi les premiers morceaux de l'album.

Car le défaut de "Poison in Black" c'est d'afficher une certaine redondance et surtout de remplir la fin d'album à coups de morceaux un peu automatiques quand ils ne sont pas tout simplement des redites d'autres morceaux. Ainsi, Voodoo Rites viendra en écho à un Tears of Pain qui, au delà de son titre ridicule demeure très bon, en dépit de la honteuse repompe vocale faite au Priest. Si vous aimez les bons gros riffs et orchestrations super dark, cet opener est fait pour vous. A noter les protos-power ballades de la fin qui sans briller de milles feux assurent le minimum syndical et permettent à l'album de ne pas terminer en queue de poisson. Car, passé la moitié du disque, malgré les efforts des musiciens, le chant lasse et la musique ne respire pas assez.

Ceci dit, cela ne veut pas dire que "Poison in Black" est mauvais, pas du tout, mais seulement, après une première moitié d'album solide, efficace et plutôt réussie, le groupe s'effondre un peu. Le constat aurait-il été le même avec un ordre différent ? C'est possible, signe qu'Hollow Haze gagnerait à aérer sa musique et poser son chant de manière plus réfléchie. Car côté de ça, on entend que nous n'avons pas affaire à des manchots et qu'en plus, quand ils veulent ils pondent de sacrés bons morceaux. Il y a donc encore de la marge de progression chez eux, à voir sur ce fameux prochain album over ambitieux de la mort ?

0 Comments 04 novembre 2012
Whysy

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