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Heavy Metal / Napalm Records / Juillet 2018

Note : 6,66/10

Ils sont peu nombreux ceux qui il y plus de dix ans auraient parié sur ce groupe dont les membres étaient vaguement grimés en vampires répondant au nom de Powerwolf quand ils le virent débarquer sur scène afin d'ouvrir pour Gamma Ray.

Et pour cause, ce n'était pas fameux. Et pourtant, à la faveur d'un excellent album quelques années plus tard, "Bible of the Beast", voilà Powerwolf dans la cour des grands. Et la tendance se confirme depuis d'album en album, à raison d'une nouvelle offrande tous les deux ans. Seule la petite dernière, "The Sacrament of Sin" a mis à venir, mais nos mettrons ça sur le compte de l'album live sorti il y a deux ans de cela.

Mais alors Powerwolf, bon, histoire de rappeler, c'est du heavy metal un peu speed qui joue sur une imagerie occulte des terres de l'Est, à grands renforts de refrains entêtants, de chœurs et claviers ecclésiastiques et de phrases clamées en latin. Et depuis "Bible of the Beast", Powerwolf a trouvé un son, une formule qui marche et le groupe n'est toujours pas prêt à s'en séparer.

Si vous ne connaissez pas Powerwolf, l'album a été résumé dans le paragraphe précédent. Si vous connaissez déjà bien, dites-vous que "The Sacrament of Sin" est à "Blessed & Possessed" ce que ce dernier était à "Preachers of the Night", à savoir globalement la même chose.

Alors en soi l'album est plutôt pas mal. Les mecs savent écrire des morceaux qui marchent et un "Fire & Forgive" ne ferait pas tâche dans le répertoire des pontes du genre. Mais Powerwolf a compris un truc :

"1) on refait un album qui fonctionne, comme le précédent - 2) on part en tournée - 3) on dort un peu - 4) retour à l'étape 1".

Bizarrement, les quatre singles (ceux qui ont eu un clip ou une lyric video) sont les quatre premiers morceaux de l'album. Et ils sont chouettes, là n'est pas la question. Mais de là à dire que cet album est surtout un prétexte pour continuer à faire tourner la machine, il n'y a qu'un pas.

Cela dit, on notera quelques petites innovations. "Where the Wild Wolves Have Gone", une power-ballade tout ce qu'il y a de plus générique, mais bon, c'est la première de Powerwolf, donc lançons quelques confettis. Ou encore "Stossgebet", au rythme un peu martial et aux paroles intégrales en latin. Faites un tour en ligne pour comprendre leur signification, vous ne serez pas déçu.

Après voilà. Rien ne ressemble plus à un album de Powerwolf qu'un autre album de Powerwolf. Ils nous refont même encore le coup de reprendre le riff de "Werewolves of Armenia". La dernière fois c'était sur "Armata Strigoi", cette fois-ci, c'est avec "Nightside of Siberia". Bref.

Si vous ne cherchez pas l'originalité et que la formule Powerwolf vous convient, alors cet album est hautement recommandable, même s'il s'essouffle un peu sur la fin. Si vous avez l'impression de connaitre les morceaux alors que vous les entendez pour la première fois et qu'au final, un album de Powerwolf c'est bien suffisant, ne perdez pas trop de temps ici.

L'album dans une coquille de noix : "Bon sang, j'ai envoyé deux fois l'album au mixage !_ Pas grave, on le ressortira sous un autre nom trois ans plus tard !"

0 Comments 30 septembre 2018
Spade

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