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Qu'on se le dise une bonne fois pour toutes : le folk/pagan est très loin d'être mort en France, preuve en est les tourangeaux de Drakwald qui nous livrent cette année leur premier album après plusieurs années à tourner, et ce avec brio ! La scène nationale n'a pas à rougir de sa qualité !

C'est un album que l'on attendait dans le milieu, repoussé depuis l'Automne 2013 qui montre finalement le bout de son nez... et  ça valait le coup d'attendre, il a tenu ses promesses ! Si cet opus reste relativement classique, il n'en apporte pas moins une touche de fraîcheur, et surtout le plaisir de voir qu'il y a de très bons groupes français. Si un seul mot devait être choisi pour le définir, ce serait probablement « variété » qui l'emporterait : pas de moments de flottement, Drakwald nous entraîne sur des chemins variés tout au long de cet album qui semble au final assez court, ce qui ne peut qu'être signe de réussite... Au final le seul réel bémol à mon sens (ne considérant pas le fait que l'album soit TROP COURT comme un réel bémol mais plutôt synonyme de réussite!) est la pochette de l'album, dont l'artwork peine à attirer l'attention et ne reflète pas bien la musique du groupe, peut-être un peu regrettable si le groupe veut marquer les esprits d'entrée.

Cela dit, plongeons nous dans l'univers épique et guerrier de Drakwald. Des synthés. Une intro. Les guerriers s'avancent vers le champ de bataille. Cette intro crée une sorte d'attente, avançant inexorablement vers la suite, propre et décidée jusqu'à ce que... le second titre « Let the Slaughter Begin », et là c'est une véritable explosion qui a lieu, la bataille peut commencer, et elle frappe fort ! Voici un hymne épique qui concilie parfaitement bien le growl de Thibaud, les riffs rapides et lourds, et la flûte et plus de légèreté.. Au final c'est un morceau très varié, original, parfaitement exécuté et qui donne une irrésistible envie de headbanger ! Envie qui ne nous quittera plus de l'écoute de l'album... Les deux chansons suivantes sont de la même trempe même si légèrement moins musclées, à noter l'alliage particulièrement réussi entre flûtes/cornemuses, et les claviers qui ne viennent jamais saturer le reste, point faible de tant d'autres groupes de pagan death, seule la batterie peut par moments prendre le dessus sur le reste  et masquer le son.

Encore une fois insistons sur la diversité de cet album (et c'est là que sa courte durée peut se faire ressentir, même si selon moi un album plus court permet de garder complètement l'attention de l'auditeur), apprécions l'album dans son ensemble. On y trouve de tout, des morceaux qui feront plus penser à du Amon Amarth, d'autres lus à du Eluveitie... Et nous tombons ainsi sur l'incontournable hymne à boire des albums folk/pagan. Ici c'est « When Beer's Flowing » qui relève le défi. Rien de totalement nouveau, mais ici c'est en live qu'il faudra voir le groupe sans aucun doute tant nous avons un hymne joyeux et remuant, en bref fédérateur pour les fans de folk ! Autre élément très intéressant : l'alternance chants clairs féminins et growls sur « Enter in the Den of the Night », qui apporte un peu de fraîcheur à mi-album, et crée un contraste très appréciable.

Et que serait un album de pagan death sans ses chansons complètement épiques, ce genre de chansons sur lesquelles on ne peut que reprendre le refrain en cœur le poing levé, prêts à se joindre à la bataille. « Raise our Swords » nous invite allègrement à nous joindre à la mêlée, ce qui sera également le cas de la dernière chanson « Inhale the Ashes of Honor ». Le combat a été remporté, Drakwald ont su conquérir un public toujours plus nombreux et sortir un superbe premier album. A écouter de toute urgence, la scène pagan en France vaut toujours le coup que l'on s'intéresse à elle !

We raise our swords and our shields,
We will fight until we die,
We are the sons of the mighty Thor,
We will never surrender !

0 Comments 09 avril 2014
Whysy

Whysy

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