Je ne sais pas ce qui se passe depuis un petit moment mais on assiste à des retours de plus en plus fréquents de groupes ayant plus ou moins marqué leur époque. Comme si le milieu musical n’était déjà pas assez saturé par une foultitude de groupes médiocres, il faut en plus composer avec les vieilles gloires…
Il faut croire que la nostalgie joue à fond et que beaucoup de gens restent persuadés que c’était mieux avant… raisonnement pas franchement rassurant car d’ici quelques temps on va nous assurer que les Boys Bands représentaient la crème de la crème dans le domaine de la musique et que par conséquent ils se doivent d'effecteur un come-back. :(
Et le Metal n’est pas épargné par cette vague de nostalgie, preuve en est le énième retour de White Lion ou plutôt de son chanteur Mike Tramp, seul membre rescapé de la formation originale qui pratiquement tous les deux ans remonte un nouveau groupe sous le patronyme de White Lion.
En 2005 on avait déjà eu droit à la compilation en public mais voici maintenant le premier album du groupe depuis 16 ans. Autant dire que les fans du groupe ont dû trouver le temps long.
Mais pourtant, Mike Tramp a enfin réussi à concrétiser ce projet en signant chez Frontiers et propose 11 titres de Hard mélodique et bien pêchu. Les amateurs ne seront donc pas déçus car White Lion ne s’est pas reconverti au Death Metal.
Mike Tramp fait même des efforts au niveau de la composition et ne se contente pas des sempiternels couplets/refrains/couplets/solo. En tout cas le temps de deux morceaux dont le premier titre Sangre de Cristo qui débute tout tranquillement pour doucement s’étirer durant quasiment 9 minutes entre riffs bien rock et passages acoustiques quasi folk.
Le reste est plus classique et cet album voyage entre mi tempo mélancolique (Dream) et Rock énergique façon Guns N Roses (Lice Your Life). Rien de bien novateur donc mais des titres bien efficaces malgré un son de synthétiseur assez horrible.
Il est fort dommage que Mike Tramp ait branché le pilote automatique sur ces morceaux (excepté le premier) qui sans être mauvais sont d’une banalité affligeante surtout si on tient compte qu’il aura fallu attendre 16 ans pour les entendre.
Heureusement Battle at little Big Horn remonte le niveau de deux crans grâce à une montée en puissance progressive et un solo tout en émotion.
La fin de l’album retombe dans la banalité avec une succession de titres tantôt musclés tantôt très tranquilles.
En conclusion White Lion, ou devrais-je dire Mike Tramp tant cet album semble être le projet d’un seul homme, vient d’accoucher d’un opus tout juste dans la moyenne mais en aucun cas exceptionnel. Dire qu’il aura fallu attendre 16 ans pour ça….
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