Parce que ça vous manquait, que vous n’en pouviez plus devant ce trou noir, ce néant absolu, voici ce que vous attendiez tous : la chronique du dernier album studio de Lacrimosa ! (Non je ne suis pas revenue dans la team juste pour ça, mais je me devais de corriger cette carence !)

Cette fois l’emblématique Tilo Wolff a pris son temps pour mûrir sa nouvelle œuvre puisque plus de cinq ans se sont écoulés depuis le dernier album studio en date, Sehnsucht. Au programme, un disque abouti, puissant qui marque clairement un virage déjà amorcé avec Sehnsucht.

Il est possible que Revolution touche un public plus large, pour peu que les gens mettent leurs a priori de côté car on a là affaire à un album résolument metal, comme nous n’en avions plus entendu chez Lacrimosa depuis Inferno. Fini les envolées purement lyriques, les pièces symphoniques ou les morceaux quelque peu abstraits, Tilo nous offre cette fois des titres plus épurés et fait la part belle aux riffs et aux rythmes de la batterie.

Bien sûr, cela reste complètement Lacrimosien et on reconnaît la griffe du maître dès le premier morceau. Mais Tilo a opté pour des compositions plus directes et au lieu de faire intervenir un orchestre à toutes les sauces (et ce n’est pas péjoratif), il a préféré mettre en lumière son instrument fétiche : le piano (Irgendein…, Refugium, Rote Sinfonie).

Si on retenait des précédents opus la majesté et la magnificence de la musique de Lacrimosa, ce qui à mon sens est frappant sur Revolution, c’est sa puissance brute. Tant dans le chant (Weil Du Hilfe brauchst, Verloren), que dans les refrains (If the World…, This is the Night) ou dans ses compositions (Rote Sinfonie, Verloren), tout dégage une force incroyable. Chaque instrument a sa place et contribue à faire de chaque morceau une œuvre aboutie. Cet album est moins riche que les autres mais tout a un sens, il n’y a pas de fioritures inutiles. Ce n’était pas le cas avant bien sûr mais encore une fois, Revolution est plus direct que ses prédécesseurs. On sent vraiment que Tiloa pris son temps pour porter l’album à sa maturité parfaite. Tout a été parfaitement étudié : le son, l’ordre des pistes, les mélodies, les refrains… afin qu’on retrouve l’identité unique de la musique de Lacrimosa et qu’on note tout de même l’évolution nette du groupe. Selon moi, cette évolution passe part un retour aux sources comme je l’ai dit plus haut. Tilo est revenu à ses anciennes amours du temps de Inferno et s’est servi de toute l’expérience acquise pendant sa période symphonique pour donner naissance à un album qui concentre tout cela. Bien entendu, ce n’est que mon point de vue…

Et d’ailleurs puisqu’on en parle, je vais à présent vous donner mon ressenti à moi, en tant que fan absolue du groupe… J’ai essayé tant que possible d’être objective dans ma chronique, même si un chroniqueur ne peut jamais l’être complètement. Se poste la question de la note : doit-on noter un album en restant objectif ? Ou doit-on prendre en compte ce que l’on ressent ? Voilà un bien vaste débat qui m’a posé problème pour attribuer une note à Revolution. D’un point de vue technique, cet album est irréprochable : les refrains sont excellents, les mélodies sont belles, le son est terrible, le retour au côté metal est parfaitement réussi… Bref que du bon ! Et pourtant… La première fois que j’ai écouté cet album, c’était en tant que simple fan, puisque je ne faisais plus partie de la team. Et bien hormis le premier titre, les autres ne m’ont pas du tout marquée, ce qui est plutôt mauvais signe. Mais je ne pouvais me résoudre à m’arrêter là et j’ai pris le temps d’apprivoiser cette bête. De longues écoutes attentives m’ont permis de l’appréhender petit à petit et d’apprécier la beauté de cet album. Mais malgré tout, bien que ce soit sûrement une des œuvres les plus abouties de Lacrimosa, malheureusement je ne retrouve pas la magie d’Inferno ou d’Elodia(pour ne citer que ceux-là). Bien que musicalement cet album soit irréprochable, pour moi, il manque d’émotions… Il est puissant mais il n’a pas ce petit truc qui saisissait au cœur et transcendait la fan que je suis. Alors d’un point de vue objectif, cet album mérite un 8/10 mais pour moi c’est à peine un 6… Du coup, je mets 7, c’est sûrement ce qui va le mieux !

Pour conclure, si vous n’êtes pas un habitué de l’univers particulier de Lacrimosa, n’hésitez pas à jeter une oreille sur cet album car vous pourriez bien être surpris et charmé par ce côté plus brut! Et si vous êtes fan, vous l’apprécierez sincèrement car malgré tout, c’est un très bel album…

En vous souhaitant une belle écoute !

Licorne