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Il y’a déjà plus d’un an que Luca Turilli, Fabio Lione, Alex Holzwarth, Dominique Leurquin et Patrice Guers annonçaient leur exceptionnelle reformation pour une grande tournée d’adieu célébrant le 20eme anniversaire de l'album Symphony of enchanted lands. C’est presque au terme de cette tournée mondiale que le groupe faisait une première halte en France, le 16 Mars à Paris, dans un Trabendo affichant Sold-out pour l’occasion.

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Les quelques bouchons du Vendredi soir et la petite pinte de dernière minute, font que j’arrive avec un peu de retard au Trabendo où le groupe d’ouverture SCARLET AURA a quasiment terminé son set. J’assiste donc aux deux derniers titres plutôt agréables, une bonne reprise de Zombie (des cranberries) qui n’apporte finalement pas grand-chose, puis une compo assez lente mais efficace qui permet d’apprécier le métal/mélodique de ce groupe avec à sa tête une chanteuse à la voix classique mais pleine de caractère et de charisme. Le public déjà en nombre semble conquis par la prestation des Roumains.

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Le second groupe à se produire ce soir est BEAST IN BLACK avec un certain Anton Kabanen aux commandes (ex-guitariste et compositeur de Battle beast jusqu’en 2015), qui défendent leur tout premier album Berserker chroniqué sur heavylaw en novembre dernier --ici-- et très bien noté.

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Le show attaque très fort, mais dans un premier temps la fosse du trabendo, pourtant bien remplie, ne semble pas vraiment réagir à la musique des finlandais, et le public assiste bien sagement au spectacle.

Les musiciens montrent beaucoup de plaisir et, les guitaristes à force de sourires communicatifs associés à un chanteur qui ne ménage pas sa voix très aigue, parviennent à faire monter rapidement l’intensité pour que l’assistance finisse par se laisser embarquer par les compos solides aux refrains accrocheurs comme Eternal Fire aux claviers très 80s, ou Born Again digne d’un sonata de la grande époque.

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La prestation scénique très dynamique du groupe offre une facette des titres bien plus musclés qu’en studio, même si derrière on reconnait évidemment la marque de fabrique de Battle Beast, avec ses rythmiques «dansantes» et ses claviers un peu clichés, comme par exemple sur le très pop Crazy,Mad,insane où les guitaristes arborent des lunettes avec des verres/écrans affichant en boucle le nom de la chanson.
Le show se termine sur le titre bien énergique End of the world qui fait l’unanimité.

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BEAST IN BLACK : Beast in Black/ Eternal Fire/ Blood of a Lion/ The Fifth Angel/ Born Again/ Crazy, Mad, Insane/Blind and Frozen/ End of the World


Le petit espace scénique arbore le strict minimum en terme de décors. Pas de place pour un backdrop, seulement un drapeau présentant le dragon de la tournée de part et d’autre de la scène.
Le trabendo est plein à craquer et toute la fosse avance d’un cran quand vient enfin l’heure pour les mighty warriors de RHAPSODY de prendre place au son d’in tenebris.

Les premières notes de Dawn of victory sortent à peine de la guitare de Luca Turilli, que c’est déjà l’effervescence dans la foule, et tout le monde reprend d’emblée le riff en chœur. Il en est de même sur le titre suivant Wisdom of the kings rapidement enchainé. Deux premières bombes qui marquent l’ouverture du show de la meilleure des façons par leur puissance et leurs refrains aux paroles dont tout le monde se rappelle rapidement.

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Malheureusement le son de ce début de concert, qui était pourtant parfait sur les deux précédents groupes, est ici très brouillon, le mixage alourdi l’ensemble mettant en avant le duo basse/batterie et ne mettant absolument pas en valeur les guitares.
Ce désagrément est très largement compensé par l’énorme prestation scénique des cinq acteurs qui font preuve d’une immense énergie.
Les querelles du passé semblant être mises de côté le temps d’une tournée, les échanges sur scène entre les différents musiciens sont très nombreux, et chacun à sa manière montre beaucoup de satisfaction et de plaisir.

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Le guitariste français Dominique Leurquin, toujours tout sourire et très pro dans son coin droit nous délivre à la perfection d’énormes riffs et solos, tandis qu’on se régale du côté de la partie rythmique orchestrée par notre deuxième français Patrice Guers à la Basse et Alex Holzwarth à la batterie.
L’attention est naturellement attirée par les deux membre originels du groupe, Luca Turilli à la guitare qui est littéralement déchainé, court, saute, danse, le tout en envoyant des mélodies techniques à tout va, ainsi que le maitre de cérémonie Fabio Lione au chant, toujours très proche du public, allant le chercher du regard ou le montrant du doigt, s’adressant directement à lui, et intervenant en français dès que l’occasion se présente pour le plus grand plaisir des fans.

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La soirée se déroule assez vite à coup de gros tubes faisant la part belle à l’album Symphony of enchanted lands, avec l’émouvante balade wings of destiny, laissant un peu de répit au public, suivi d’un hommage rendu à Christopher lee avec le titre Riding the wings of eternity introduit avec émotion par fabio relatant sa rencontre avec l’acteur, séquence émotion donc qui se termine avec le superbe titre éponyme Symphony of enchanted lands, considéré par fabio comme sa chanson favorite.

On enchaine avec un énorme solo de batterie sur la pièce classique de verdi : Desirae, avant de faire un tour du côté du tout premier album du groupe avec le classique Land of immortal, suivi du plus récent the wizard’s last rhymes long titre qui dénote un peu du reste, et qui précède un impressionnant solo de basse.

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Fabio lione reprend ensuite le micro en nous racontant une anecdote concernant un viticulteur de sa toscane natale auquel il tentait difficilement d’expliquer à quel genre musical il appartenait, avant de reprendre de main de maitre Con te partiro titre d’andrea Bocceli rendu célèbre en France dans les années 90.
Le set principal se termine en puissance avec Holy Thunderforce, où les fans montrent qu’ils sont encore bien présent !

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Le groupe remonte sur scène après une courte pause pour reprendre avec le très speed Rain of a thousand flames pour le plus grand bonheur des po-goteurs concentrés au centre de la fosse.
S’en suivra un petit évènement pour un grand fan à qui le groupe laisse sa place pour nous expliquer qu’il a découvert le métal grace à Rhapsody il y a 16 ans et a rencontré sa copine lors de son tout premier concert de Rhapsody. Il enchaine les larmes aux yeux en faisant monter la demoiselle pour la demander en mariage, sous la bénédiction des pères Turili et lione…. Ohh comme c’est mignon… Autant d’amour ne pouvait naturellement pas s’arrêter sans que le groupe enchaine avec lamento éroico.

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Le rappel se poursuit avec une très longue présentation de l’ensemble du groupe par Fabio en mode «tout le monde il est beau tout le monde il est gentil».
En résumé :
Merci à Dominique, Patrice est toujours resté fidèle au groupe malgré les tempêtes, puis long discours sur les techniques modernes d’enregistrement pour finir par dire qu’ils n’ont besoin de rien avec une machine telle qu’Alex Holwarth, et enfin que luca est un merveilleux compositeur.
Luca prend à son tour longuement la parole dans un anglais très teinté d’italien pour remercier sa femme française (qui se trouve en coulisse), rendre hommage à des membres de sa famille récemment disparus, et lancer quelques bonnes paroles à l’attention de la grande voix de Fabio sans qui ses compositions ne seraient rien.

Avec tous ces beaux discours, le spectacle s'étire jusqu'à 2H de show après un énorme emeral sword, où l’ambiance est garantie par ce titre aussi attendu qu’apprécié et évidemment repris en chœur par tous… «For the king, for the land, for the mountain… !!!»
Rhapsody quitte le Trabendo sous les ovations d’un public plus que comblé.
Que dire de plus de ce concert à part qu’il a largement dépassé nos attentes. Certes tout le monde à prit 20 ans dans la tête, mais quel bonheur de retrouver ces artistes prendre autant de plaisir sur scène comme s’ils ne s’étaient jamais séparés. A n'en pas douter Rhapsody se présente à nous avec son meilleur line-up, et une alchimie qui fonctionne toujours à la perfection ! Alors pourquoi s’arrêter là…

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RHAPSODY : Dawn of Victory/ Wisdom of the Kings/ The Village of Dwarves/ Power of the Dragonflame/ Beyond the Gates of Infinity/ Knightrider of Doom/ Wings of Destiny/ Riding the Winds of Eternity/ Symphony of Enchanted Lands/ Drum Solo/ Land of Immortals/ The Wizard's Last Rhymes/ Bass Solo/ Con te partiro/ Holy Thunderforce//
Rain of a Thousand Flames/Lamento Eroico/Emerald Sword


Un grand merci à Sog pour son travail, et à Marie de VERYGROUP

0 Comments 04 avril 2018
Soundchaser

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