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Après 2 albums sympathiques mais pas forcément marquants, Wolfpakk est de retour en ce début d'année avec son troisième opus Rise Of The Animal. Petit rappel, Wolfpakk est l'union des deux « hard rockers » Michael Voss (Mad Max notamment) et Mark Sweeney (ex Crystal Ball) qui profitent de ce projet pour réunir de nombreux grands noms de la scène métal (chanteurs mais également musiciens) sur des compositions variant de leur style de prédilection, le hard-rock à l'américaine, au power/heavy à l'allemande.

Avant toutes choses, il faut féliciter les deux bonhommes pour leur capacité à s'entourer d'une nouvelle meute d'artistes à chaque album, leur carnet d'adresse devant être bien rempli tant le nombre d'invités, chanteurs comme musiciens est assez impressionnant pour un projet n'ayant pas encore acquis la renommée d'un Avantasia ou d'un Ayreon. Après Tony Martin, Tim «Ripper» Owens, Ralf Scheepers, Blaze Bayley ou Roland Grapow sur les albums précédents, le duo accueille notamment sur ce nouvel opus Andi Deris de Helloween, Rick Altzi (Masterplan), Joe Lynn Turner ou encore Michael Kiske (je vous renvoie à la liste complète des participants à la fin de cette chronique).

Si au niveau des invités présents, Wolfpakk fait un sans faute, qu'en est il de la musique ?

Ceux qui suivent le projet et ont déjà écoutés les deux derniers albums ne seront pas dépaysés, les deux compatriotes reprenant la même recette. On navigue donc entre des titres plus influencés hard-rock et d'autres plus axés power metal au cours de l'album. Le mimétisme avec les anciens albums ne s'arrête pas là car si on retrouve les mêmes qualités de ces derniers, les quelques petits défauts n'ont toujours pas disparu. Si Voss et Sweeney sont très réguliers au niveau du rythme de parution (un album tous les 2 ans), il serait peut être préférables de prendre un petit peu plus de temps entre 2 albums pour peaufiner au maximum les compositions et offrir un album réellement marquant, que les 2 compères sont capables de nous offrir à la vue de leur expérience.

Par exemple, quelques titres plus dispensables et en dessous du reste du cd empêchent le groupe d'accoucher d'un album que l'on pourrait qualifier d'excellent. La seconde partie de l'album malgré la présence du très bon titre éponyme, s'avère en dessous avec des compositions moins inspirées comme«High Roller» qui vient s'inscrire dans la catégorie des titres hard-rock à l'intérêt limité ou encore la dernière piste «Universe», mid tempo/ballade qui joue la carte de l'émotion, chant féminin en prime mais qui ne se révèle pas très convaincante pour un final.

De même pour le plus power «Riders Of The Storm» qui commence plutôt bien et de façon agressive avec Andi Deris au chant, le refrain vient malheureusement tout gâcher et plombe le titre de par sa platitude et son manque de relief, d'épique.

Autre reproche, que l'on retrouve souvent sur ce genre de projet mené par des chanteurs, est le peu de temps d'expression offert aux invités, le duo Voss/Sweeney monopolisant un peu trop le micro à mon goût. Ce n'est pas que les deux bougres soient mauvais chanteurs, au contraire leur timbre plutôt éraillé colle bien à la musique, mais quand on réunit une liste de guests aussi prestigieuse alors autant les faire chanter et exploiter pleinement leur potentiel !

Néanmoins l'album reste agréable à écouter à l'image de ses prédécesseurs, on sent bien que les deux têtes pensantes du projet ne sont pas des débutants. Au contraire, c'est carré, professionnel et souvent très efficace, à l'image du single «Sock It To Me» chanté avec Marc Storace du groupe Krokus, qui s'avère un titre au feeling hard-rock imparable sur lequel on ne peut s'empêcher de taper du pied. Idem pour le titre suivant, «Monkey On Your Back» qui garde cette touche hard-rock tout en étant un peu plus lourd, est tout aussi imparable avec un refrain réussi. Au niveau des tubes, citons également «Running Out Of Time» avec Don Dokken, titre simple mais très efficace à la mélodie réussie.

Deux compositions plus lentes, plus heavy sont également de la partie («Black Wolf» avec Rick Altzi et «Grizzly Man» avec Charlie Huhn) et se ressemblent d'ailleurs un peu trop niveau rythme et construction donnant un sentiment de redite malgré des ambiances travaillées et des solis de guitares réussis.

Avec «Highlands», le duo apporte de nouveaux éléments à sa musique avec un côté folk/celtique plus prononcé par le biais de quelques sons de cornemuses (Pablo Allen de Skiltron) et d'une partie instrumentale enjouée et dansante. Le risque s'avère payant et le titre est réussie, on aimerait en avoir davantage de ce type là, à tenter d'apporter de nouvelles sonorités à la musique de Wolfpakk.

Mais comme pour Wolfony et Cry Wolf, le point culminant de l'album est atteint avec le titre éponyme, excellent titre power metal qui voit l'apparition de Michael Kiske sur le refrain dans le registre haut et aigu qu'il maîtrise si bien ainsi que d'Axel Rudi Pell qui comme à son habitude nous offre un superbe solo dans son style particulier et reconnaissable.

Sympathique dans son ensemble et pouvant convaincre amateurs de hard-rock comme de heavy/power à l'européenne, Rise Of The Animal n'est toujours pas un disque que l'on retient du début à la fin et que l'on va ranger au niveau des classiques du genre. S'il offre de bons moments, il est handicapé par quelques titres passables et oubliables et à l'image des précédents albums de la formation ne s'impose pas comme un disque indispensable à la hauteur de sa prestigieuse liste d'invités.

Comme promis, voici la liste complète des invités :

Vocals :

Michael Kiske (Unisonic, ex Helloween)

Andi Deris (Helloween)

Ted Poley (Danger Danger)

Joe Lynn Turner (ex Rainbow/Deep Purple)

Rick Altzi (Masterplan)

David Reece (ex Accept)

Charlie Huhn (Foghat, ex Gary Moore)

Don Dokken (Dokken)

Marc Storace (Krokus)

Michaela Schober

Jean-Marc Viller (Callaway)

Bass :

Bob Daisley (ex Black Sabbath/Gary Moore)

Al Barrow (Magnum)

Barend Courbois (Blind Guardian)

Guitars :

Jeff Watson (Night Ranger)

Ryan Roxie (Alice Cooper)

Bernie Torme (Ozzy Osbourne)

John Norum (Europe)

Doug Aldrich (ex Whitesnake/Dio/Foreigner)

Axel Rudi Pell

Martin Rauber

Drums :

Mike Terrana (Tarja Turunen)

Mark Schulman (Billy Idol/Foreigner)

Simon Philips (ex Toto)

Chris Slade (ex AC/DC)

Gereon Homann

Keyboards :

Chris Ivo (Jaded Heart)

Bagpipes :

Pablo Allen (Skiltron)

0 Comments 31 janvier 2015
Whysy

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