L’idée peut paraître saugrenue, voire complètement extravagante. D’ailleurs, James Hetfield déclarait « si quelqu’un m’avait dit qu’on ferait un jour un concert avec un orchestre, je lui aurais mis mon poing dans la gueule ». Seulement voila, Metallica est un groupe à part, un des plus grands représentants du heavy au monde.
Scorpions l’a fait avec l’orchestre de Berlin, Metallica a récidivé avec celui de San Fransisco. Allier deux styles de musique dont on veut nous faire croire qu’ils sont opposés, voila un défi à la hauteur du groupe. C’est bien connu, les opposés s’attirent, et là ils se complètent, se fondent en un mélange musical subtil mais d’une puissance rarement égalée, et ce double cd live nous le prouve de fort belle manière.
Si on peut regretter l’absence de quelques incontournables comme Fade to black ou encore The unforgiven, le contenu de cette galette comble nos tympans. Après l’ouverture Ecstasy of gold (tiré du film Le bon, la brute et le truand), les premières notes de The call of Ktulu se font entendre et l’intensité ne redescendra qu’à la fin de la trilogie One-Enter Sandman-Battery qui clôture de manière magistrale le concert. A noter les deux inédites No leaf clover et Minus human. On ne peut que tirer un grand coup de chapeau à Michael Kamen, le chef d’orchestre, qui nous a malheureusement quitté depuis, qui a arrangé les chansons des Mets à la sauce classique.
On connaissait le groupe comme l’un des meilleurs sur la scène, Metallica prend encore une autre dimension, en quasi symbiose avec ce grandiose orchestre symphonique. Le son est clair, puissant, le public est bien présent, bref un live comme on les aime.
Au final, si vous aimez Metallica, si vous recherchez quelque chose d’original, si vous êtes curieux, ouvert ou si vous voulez tordre le cou à certains préjugés, achetez sans hésitation ce live qui prouve s’il en était encore besoin que Metallica est et restera un groupe hors du commun.
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