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Amis gaulois ! Vous aimez le heavy qui sent bon le chez-nous ? Les textes bien franchouillards à base de «sorciers, vampires, reine, mal, et bien d'autres» ? Le retour d'ADX l'année passée vous a réjoui au plus haut point ?
Et bien alors, jetez-vous sur Soleil Rouge, le premier opus de ce jeune groupe venu d' Ile-de-France, nommé « Demon Tool » et qui nous fournit ici un chaudron rempli de 10 litres de heavy-speed metal bouillant comme ADX sait bien le faire, mais avec néanmoins une louche d'agressivité en plus.

Vous l'aurez peut-être compris, les réfractaires du chant en français devront passer leur chemin sur-le-champ, car c'est bien l'élément le plus caractéristique du groupe, qui ne se distinguera pas sur l'originalité du style musical pratiqué, ce dernier empruntant beaucoup donc à ADX, mais aussi à Maiden (le riff d'entrée de « Gladiateurs ») et globalement au heavy des années 80, avec un son, lui bien actuel et de très bonne qualité, ce qui fait que l'ensemble se révèle redoutablement efficace, aucune partie n'étant trop sous-mixée par rapport aux autres.

Néanmoins, si l'album semble sans prétention, il s'avère être assez riche, en témoignent les longs soli inspirés qui parsèment l'album de la tête aux pieds et la présence bienvenue d'une intro aérienne en arpège sur « Récidiviste », qui par ailleurs remporte la palme de la chanson aux paroles douteuses (« ...plaisir charnel... je n'ai pas pu résister... à mes pulsions je ne peux résister, récidiviste ! »).

Mais, si cet album est globalement de qualité, il n'empêche que le chant bien typique de Chris, rappelant parfois celui de Renaud Espeche (Kragens) affiche ses limites de temps en temps (« La Naissance Du Mal », « Sacrifié »), et laisse espérer une franche évolution pour un hypothétique futur album.

Heureusement, ce défaut n'est qu'un détail devant l'efficacité de ce premier album, qui délivre des soli endiablés, comme dans « La Naissance Du Mal », bombe speed de première qualité, des titres tout bonnement imparables aux riffs implacables (« Gladiateurs », « Soleil Rouge », « Vampires »), et qui ne laisse passer que peu de titres moyens (« Sacrifié » et « Le Règne Du Feu » sont un chouia en dessous des autres chansons de cet album), ce qui est à peu près ce que l'on lui demande.

Pour conclure, nous sommes en présence d'un très bon album, au son étonnamment puissant, et terriblement efficace, en dépit d'un chant un peu juste par moment, ce qui n'est pas une tare et n'empêche pas de se passer et re-passer ce « Soleil Rouge » en boucle.

0 Comments 12 février 2009
Whysy

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