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Lothlöryen...Lothlöryen... voilà un nom qui ne m'est pas inconnu. Mais oui  ! Lothlórien est le nom de la forêt du royaume des elfes dans les récits de J RR Tolkien  ! Lothlöryen avec un y par contre, est un groupe de power metal brésilien qui nous revient en ce mois de février 2014 avec, non pas exactement un nouvel album, mais le réenregistrement de leur deuxième album. Et comme leur nom l'indique (par contre pourquoi un y  ? effet de style  ? Faute d'orthographe  ? Volonté de rapporter plus de point au scrabble  ?) les paroles de l'album s'inspirent et puisent dans le Seigneur des Anneaux ou encore le Hobbit de J.R.R. Tolkien. L'univers de celui ci et musique se marient plutôt bien ensemble et l'on pense évidemment immédiatement à la réussite suivante  :   Plus sérieusement d'autres groupes puisent dans la mythologie de Tolkien et plutôt avec succès, Blind Guardian bien sur avec l'inoubliable Nightfall In Middle-Earth mais aussi Battelore, Bob Catley ou Summoning dans un registre plus extrême.  Lothlöryen , quand à eux, se revendique plutôt de l'école Blind Guardian en pratiquant un fantasy power metal parsemé d'éléments folk. Mais l'album fait preuve d'une belle variété. En témoigne le single de l'album «  Hobbit's Song  », où l'on pourrait penser être invité à venir danser avec les hobbits au vu du titre, se trouve être une chanson qui flirte avec le hard rock, orgue Hammond en prime  ! Plutôt surprenant mais diablement efficace, on se surprendra vite à scander «  I am hobbit  » sur le pré-refrain  ! Les éléments folk qui sont plutôt utilisés avec parcimonie mais néanmoins présents notamment sur «  We Will Never Be The Same  », une des chansons les plus entrainantes de l'album au feeling folk marqué, qui rappelle notamment les travaux d'Elvenking. Ce feeling folk se ressent lors de parties acoustiques que l'on retrouve sur plusieures chansons, que ce soit lors d'un break («  My Grimoire  »), d'une introduction («  Unfinished Tales  ») ou d'un court instrumental («  One Ring  »). Très peu de temps morts sont à signaler sur cet album qui évite le classique piège du ventre mou en milieu d'album, la traditionnelle power ballad («  White Lies  ») plutôt réussie évite la mièvrerie grâce à des parties plus musclées et offre une pause agréable avant la chanson au rythme le plus rapide de l'album «  Some Ways Back No More  », qui, si elle est dépourvue d'éléments folk et sonne plus comme du power metal traditionnel, est néanmoins très réussie L'album se termine avec les chansons les plus progressives de l'album, «  A Secret Time  » et sa belle montée en puissance et «  Unfinished Tales  ». Cette dernière est indubitablement le point culminant de l'abum, en plus d'être la chanson la plus longue avec quasiment 12 minutes au compteur  ! Pourtant on ne les voit pas passer, la chanson comportant de nombreux changements de rythme, de l'intro acoustique aux passages plus épiques avec même un passage plus agressif agrémenté de quelques growls en milieu de chanson  ! Cette longue pièce nous démontre la capacité du groupe à s'aventurer dans un style plus épique et progressif avec succès et se pose comme un bon résumé des différentes ambiances et différents styles qui cohabitent dans cet album. Pour chipoter un peu, on pourra tout de même citer le fait que «  My Mind In Mordor  », chanson heavy mid tempo, un peu moins réussi et efficace que le reste de l'album n'est pas la meilleure chanson pour ouvrir l'album, mais c'est vraiment chercher la petite bête.  Abordons maintenant la question de l'utilité d'un tel réenregistrement, l'album «  originel  » étant relativement récent (sortie en 2010 au Brésil uniquement). Cette volonté de réenregistrement est en fait parfaitement légitime, puisqu'il dispose aujourd'hui d'une distribution internationale et permettra donc certainement à un certain nombre d'auditeurs fan du style comme moi de découvrir le groupe  ! En plus de ceci, le chanteur ayant changé entre temps, c'est désormais un certain Daniel Felipe qui officie derrière le micro et nous fait part de son interprétation de ces compositions. Son interprétation est plus que convaincante, il dispose d'un timbre agréable et une voix plus grave que son prédécesseur, ce qui sied selon moi mieux aux compositions. Compositions, parlons en, qui n'ont pas radicalement changé entre les deux albums, les mélodies étant globalement les mêmes, les modifications étant surtout au niveau de la production, plus claire, et des passages instrumentaux et arrangements. Je salue au passage le niveau des musiciens, là aussi très satisfaisant, les solis de guitare étant assez nombreux et particulièrement réussis.  Pas de quoi se boucher les oreilles et fuir comme lors d'une attaque de Nazgul lors de l'écoute de cet album qui s'avère particulièrement réussi et saura séduire les amateurs du genre  ! Seul bémol finalement, on ne le doit pas à la qualité des compositions, mais plutôt au manque d'originalité, malgré des efforts au niveau de la variété des titres au sein de l'album, le style reste proche de groupes comme Blind Guardian ou encore Orden Ogan et ne permettra peut être pas au groupe de s'extraire de la masse de groupes méconnus alors que la qualité est bel et bien là  !

0 Comments 21 mars 2014
Whysy

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