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En 2009, Cain's Offering formé autour de Jani Liimatainen, ancien guitariste de Sonata Arctica et de Timo Kotipelto de Stratovarius au chant surprenait tout le monde avec Gather The Faithful, un excellent album qui avait séduit le public comme la critique. Depuis plus de nouvelles et tout laisser penser que cet album n'aurait jamais de successeur et que ce super groupe n'allait pas se reformer.

Mais excellente surprise pour tous les fans en début d'année, Cain's Offering annonce son retour avec l'ajout dans ses rangs de Jens Johansson de Stratovarius et un nouvel album chez Frontiers Records après quasiment 6 ans d'attente !

Après tant d'années, le risque d'être déçu était grand mais l'amateur de speed mélo à l'ancienne aura le bonheur de retrouver quelques hymnes imparables sur cet album. Stormcrow est en effet un album qui n'invente rien et qui marche pas mal à la nostalgie mais qui fonctionne très bien dans son registre speed mélo. C'est parfois un peu niais dans ses paroles à l'image de «A Night To Forget» flirtant avec le hard rock/AOR ou le plus speed et classique «Rising Sun» mais tellement jouissif à écouter !

Impossible de résister par exemple à des compositions comme le morceau éponyme qui démarre à merveille l'album, «I Will Build You A Rome», «Rising Sun» donc ou bien sûr «Constellation Of Tears», le tube de l'album à écouter impérativement pour tout fan de speed qui se respecte ! Ces hymnes rappelant bien sûr des albums comme Visions de Stratovarius ou bien sûr les premiers travaux de Sonata Arctica, c'est encore plus flagrant sur la piste bonus japonaise «Child Of The Wild» qui nous renvoie à l'époque des «The Cage» ou «My Selene» de Sonata ! Avec ces titres, on retrouve ces mélodies presque rétro que l'on affectionne et dans ce moments Stromcrow atteint le niveau de qualité du précédent album.

Mais la réussite n'est malheureusement pas toujours au rendez vous sur ce Stromcrow, qui se révèle au fil des écoutes moins constant et marquant que son prédécesseur. En fait, c'est notamment quand le groupe essaye de s'éloigner du speed traditionnel et qu'il essaye de sonner plus moderne, symphonique et grandiloquent qu'il s'avère moins convaincant. Que dire par exemple du cas «Antemortem» au riff principal et aux orchestrations beaucoup trop proches du «Storytime» de Nightwish pour qu'il s'agisse qu'une coïncidence ? C'est d'autant plus dommage que le refrain était assez réussi avec ce côté cinématique que Jani a voulu développer mais impossible de savourer pleinement ce titre à cause de, il faut bien le dire, ces moments de plagiat. On retrouve un problème similaire en plus discret tout de même sur «I Am Legion», titre instrumental épique façon BO de film, qui divisera de part son début très proche des BO de Pirates des Caraïbes mais qui est sauvé par un passage central plus calme très réussi qui nous fait là encore regretter son manque de subtilité avec une aussi flagrante inspiration !

Au niveau de la maîtrise de ces éléments symphoniques, on préférera par contre nettement plus la très belle ballade «Too Tired To Run» avec un Timo Kotipelto excellent sur cet album comme à son habitude et surtout un passage symphonique final mignon comme tout et qui n'en fait pas trop.

Mais pour en revenir aux points négatifs, citons également deux titres un peu moins inspirés et pas au niveau de ce que l'on attendait sur ce Stormcrow. «The Best Of Times» et ses sons de claviers modernes sonne un peu trop comme une chute de studio de l'album Nemesis de Stratovarius. «On The Shore» contrairement à la version japonaise, ne permet pas de terminer l'album sur une touche positive avec un titre assez calme au feeling plus rock, un peu trop doux et pas assez mémorable pour un final.

Stormcrow n'est pas forcément le chef d'oeuvre que l'on attendait, si le mélange Stratovarius/Sonata Arctica fonctionne toujours aussi bien, les différents ajouts symphoniques à la Nightwish ne sont par contre pas toujours maîtrisés. Si la qualité est plus fluctuante et les mélodies globalement moins marquantes que sur Gather The Faithful, Stormcrow n'en reste pas moins savoureux, avec une poignée de titres imparables et un savoir faire toujours présent lorsqu'il s'agit de composer des tubes speed. De plus, c'est toujours un plaisir d'écouter ce genre d'album de speed mélo à l'ancienne et à la finlandaise qui se fait de plus en plus rare de nos jours ! Les amateurs dont la fibre nostalgique vibrera pourront même rajouter un point à la note finale de cet album et auraient donc tort de se priver de l'écoute de cet album.

0 Comments 15 mai 2015
Whysy

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