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Don't let the witches burn
Sacrificed on the pyre of ignorance and lies

Depuis tout juste deux ans, Whyzdom parcourt les salles de France d'Europe avec un tout nouveau line-up. Marie Rouyer, qui avait assuré toute la tournée de Blind ? et fait ses preuves auprès du groupe et auprès des fans nous montre aujourd'hui ses capacités en studio.

Ses prestations avaient convaincu sur d'anciens morceaux du groupe tels qu'Everlasting Child et Atlantis, sur les plus récents On the Road to Babylon ou the Spider, le tout dans les différents registres couverts par les français et dans tous types de chants. Dans Symphony for a Hopeless God, elle montre sa compétence et ses différentes facettes, toujours accompagnée des orchestrations du groupe de metal philarmonique et évidemment de ses autres membres.

La recette ne change pas : des orchestrations. Massives. Nombreuses. Diverses. Le but est de poser une ambiance, de la fabriquer pour chaque piste. Les thématiques sont sombres, l'atmosphère est lourde et les paroles pesantes. L'album attaque sur While the Witches Burn. L'introduction faite de rythmiques et de choeurs annonce la couleur et monte en puissance avant l'arrivée des guitares et des orchestrations puis du chant léger et en contrastes de Marie. La piste traverse en sept minutes différents paysages où les flammes et le pessimisme se noient dans les cuivres et le clavier de Marc.

Marie growle, aussi. Un peu sur While the Witches Burn, beaucoup sur Waking Up the Titans, où elle renouvelle à elle-seule le principe de la belle et la bête, assurant le chant lyrique et les hurlements. Quelques choeurs et des violons cloturent la piste sur une atmosphère plus solennelle.

Les ambiances se succèdent, tirant vers l'Orient avec Eve's Last Daughter où même les passages de guitare respirent l'influence arabisante. Vers le voyage et les rêves avec Where the Angels, reprenant la dynamique d'On the Roads to Babylon. Dans un combat ou une course pour Asylum of Eden. Les orchestrations et les rythmes impulsés par la batterie et le basse de Xavier Corrientes participent de ces ambiances, renforcées par la versatilité du chant de Marie. Tantôt douce, tantôt agressive. Ici lyrique, là soupirante.

Il est pourtant parfois dommage de constater que les orchestrations escamotent une partie des membres du groupe qui seront réellement présents sur scène. La batterie de Nicolas Chaumeaux est souvent la mieux mise en avant. Le mixage d'un Asylum of Eden par exemple crée une ambiance plus enveloppante, racontant une histoire que l'on suit avec appréhension jusqu'à son terme. Mais que donnera-t-il en live ?

Ca n'est pas le cas sur tous les morceaux, certains étant plus simples. Tears of a Hopeless God et Let's Play with Fire par exemple ont une rythmique directe, un refrain percutant et un lead à la guitare. Dans ces morceaux les orchestrations sont moins mises en avant. L'effet pour l'auditeur est toujours de retrouver une diversité plus importante malgré une cohérence globale de l'album.

Theory of Life est de son côté mené par les claviers de Marc Ruhlmann, moins discret qu'à son habitude pour notre plus grand plaisir. Les choeurs opératiques l'accompagnent avec succès. Le tout est ponctué de cloches, apportant la touche finale à un ensemble intéressant.

On pourra regretter l'absence d'un morceau aussi puissant que Cathedral of the Damned, qui clôturait Blind? en beauté. Mais le niveau général de cet opus, en termes de cohérence et de puissance est un cran plus haut.

Il n'y a pas grand chose d'autre à regretter ici (puisque l'on ne parle ici que de musique. Sinon on pourrait s'interroger sur l'artwork choisi pour illustrer la couverture de l'album). En effet le groupe commence à maîtriser son style, ses instruments, ses accompagnements et son chant. Dans la continuité de ses prédécesseur, Symphony for the Hopeless God s'élève peut-être un cran au-dessus.

0 Comments 18 février 2015
Whysy

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