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Il est là… Le nouveau Dream Theater est arrivé. Alors je vous le dis d’entrée et je suis gentil avec vous « Ne cherchez pas de messie du prog. Cela fait 20 ans qu’il est là, nous dispensant la bonne parole ». Certains auraient pu croire à la chute du géant américain avec Octavarium qui révélait tendances rock et accessibilité peu coutumière au quintet.. Les américains enchainent à un rythme d’usine studio album, tournée, live, studio… Et tout cela se faisant en n’oubliant pas de participer dans des projets à droite à gauche.  Compositions produites d’esprits malades, en mal de ne pas créer. Ce processus se fait constant dans l’esprit du batteur, Mike Portnoy et sans doute d’autres qui nous l’ont pas encore avoué. Créer serait donc le maitre mot d’un édifice musical se remettant constamment en question, produisant des albums constamment différents mais toujours empreints de ce savoir-faire Dream Theater. Y avait-il un point d’orgue à cette carrière qui ne semble pas prête de s’achever ? Pas vraiment, car aucun album du groupe ne fait l’unanimité, chacun ayant ses préférences. C’est donc davantage une affaire de goût qui régit le jugement que porte un fan sur un album de Dream Theater.  Alors, oui encore une œuvre des américains. Cette fois-ci pas de concept. Ceci dit le groupe renoue avec une musique plus prog que sur Octavarium. Ceci est dit avec In Presence of Enemies qui célèbre le début et l’achèvement d’un album qui restera parmi les grands du métal, en témoigne la dépendance qu’il crée La faute à la chanson mentionnée qui ouvre et ferme l’album d’un instru à la Liquid Tension Experiment et directement hérité du final d’Octavarium. Vous l’aurez compris, on a là une des meilleures chansons de Dream Theater.  Mis à part cette chanson, le groupe nous délivre un condensé d’énergie et d’émotions, repoussant tout exposé de pure érudition musicale à des kilomètres. L’efficience de chacune des notes de Systematic Chaos lui confère sa richesse et sa durée de vie euh… presque infinie ? Comment tarir d’éloges devant une telle réussite ? James Labrie semble ici au sommet de son art, ayant encore bonifié son interprétation. Ceci est patent avec Forsaken ou même In Presence Of Enemies pt.2. En fait, presque toutes. On aura également une très belle ballade avec Ministry Of Lost SoulsLe groupe perpétue un style unique qu’il s’est bâti depuis ses premiers jours et intègre encore et toujours de nouvelles expérimentations. Portnoy, et sans doute Petrucci, renforcent plus encore qu’auparavant, par leurs chœurs et leurs interventions, l’intensité des chansons pour un résultat impressionnant. On note l’utilisation de filtres plus présente qu’avant avec The Dark Eternal Night. Notre James se prendra même pour Hetfield avec les couplets de Constant Motion à la Blackened de Metallica. Instrumentalement, cet album abonde encore en breaks multiples et variés, surtout avec The Dark Eternal Night. Cette chanson est dans une teneur assez Train Of Thought, mais s’en détache par ses folies. Noire et puissante, la batterie éclate avec rage, imposant une poigne de fer à l’ensemble. Autre originalité à mentionner, la teneur de Repentance, la suite de The Glass Prison/This Dying Soul/ The Root Of All Evil. Emouvante à souhait, les VIP du prog, amis de Portnoy sont tous venus lui laisser un petit mot contribuant ainsi à l’ensemble qui se définit comme triste et perturbé. On retrouvera des petites nappes de claviers à la Damnation de Opeth au milieu de cette chanson en son clean. Avec Prophets Of War le groupe domine et utilise leur influence Muse avec des éléments électroniques et des jeux vocaux intéressants. Là encore James Labrie semble à son maximum.  De manière générale toutes les compositions sont excellentes. On pourrait écrire une chronique sur chacune d’elles. Je trouve cependant Constant Motion et Dark Eternal Night moins parfaite que les autres. Sans doute car ce sont les plus heavy de l’album. Et oui ce ne sont pas celles-là qui nous feront pleurer, mais il nous reste les autres.  Au final, on a un album hyperdiversifié qui regroupe des compositions irréprochables que seul le goût peut départager. L’album combine la puissance d’un Train Of Thought, l’intensité d’un Octavarium et la mélodie d’un Scenes From a Memory. Ces comparaisons restent douloureuses pour un album qui se fait unique et sans doute la meilleure sortie 2007 à mes yeux. Bon, ça m’est dur vu comme je suis dépendant de cet album, mais je vais lui mettre juste 9. Mais le jour où un autre groupe me fait un album comme ça c’est 17/10 que je lui mets.

0 Comments 24 mai 2007
Whysy

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