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Souvent le fan de metal et même la presse papier ou numérique ont l’habitude de cultiver le sens de la 'formule' et voici donc les groupes mainstream et groupes de seconde zone (même si je préfère underground), trve metal et poser, etc. En ce qu’il concerne Paradox il faudrait se pencher sur une nouvelle étiquette ou ‘tag’ tel que « groupe honnête mais qui a la poisse ».

Oui car la « scoumoune » s’est abattue sur Paradox. Il suffit de regarder son histoire : six albums publiés (dont ce dernier Tales of the weird) depuis 1981 année de création du groupe. Ceci fait une moyenne d’un album tous les 5 ans. On a connu plus rapide, mais plus long aussi par ex Wintersun ou David Bowie. Coté formation aussi les changements sont très très très nombreux : 12 bassistes, 14 guitaristes, 4 chanteurs et 6 batteurs. Le seul élément qui a donné une certaine cohérence et continuité au groupe est Charly Steinhauer chanteur et gratteur de 86 à 91 et de 98 à aujourd’hui. Mais la malchance a frappé encore une fois à la porte et Charly a été hospitalisé pour de sérieux problèmes cardiaques le 21 décembre 2012 et a été opéré le 27 décembre. Apparemment l’opération s’est bien déroulée mais tous les concerts de Paradox pour promouvoir son dernier album Tales of the weird sont annulés au moins jusqu’au mois d’août 2013.

Mais Paradox a plus d’un tour dans son sac. Le groupe a toujours sorti des albums de qualité. Sans crier au miracle mais il est rare de trouver un groupe capable d’une telle prouesse.  Tales of the weird est encore une fois un bon album de thrash metal sortie d’un Pays – l’Allemagne – où le cru 2012 aura été très bon (Kreator ou Destruction). Tales Of The Weird, titre qui donne le nom à l’album, ouvre le bal d’une façon admirable: plus de neuf minutes au compteur et on ne voit pas le temps passer. Ce titre est une réussite pure, où les changements d’atmosphère et de tempo se côtoyaient, les couplets en up-tempo avec un riff agressif, et des refrains plus mélodiqus et caractérisés par des ouvertures.

Le son est un mélange habile de thrash et de power un peu à la sauce Artillery, Heathen ou pourquoi pas les premiers Metallica. Le coté power peut faire penser aussi aux premiers Blind Guardian, à Iced Earth. Le plus de Tales of the weird est donné par une très bonne inspiration de Charly Steinhauer par rapport aux 2 albums précédents et à l’intégration du guitariste Christian Münzner (qui joue aussi dans Obscura) et dont on reconnait tout de suite la patte. En solo le talent de Münzner apporte vraiment un plus à l’album, et si vous ne connaissait pas Obscura (Progressive/Technical Death Metal) je vous renvoie vers eux.

Day Of Judgement, Brutalized et Slashdead ce sont des titres plus ‘old school’, vraiment directs aux riffs serrés où la batterie de Daniel Buld (le nouveau batteur de cet album) et les solos de Münzner font des ravages. Fragile Alliance titre plus introspectif et  Brainwashed titre plus rapide au refrain presque dissonant apparaissent comme des titres bons mais un peu en deça de l’album. On sent un peu le pilotage automatique. Paradox clôt l’album avec l’excellent The Downward Spiral, encore un titre rapide et presque brutal.

En effet il est difficile d’isoler des titres car ici rien n’est à jeter. Comme dit le niveau de Tales of the weird est bon, une bonne interprétation ainsi que le songwriting et la production rendent cet album intéressant. Tout est bon mais pas exceptionnel. Inspiré certes mais pas révolutionnaire. Restent la cohérence d'un groupe qui même face aux adversités n'a jamais jeté l'éponge. Certainement pas l’album de l’année mais un album qui mérite le détour et au moins une chance.



wanderer


0 Comments 16 janvier 2013
Whysy

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