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Tiens revoilà les canadiens de Cauchemar, 3 ans après un EP remarqué et remarquable la bande à Annick Giroux (l'auteur de Hell Bent For Cooking, organisatrice du festival Wings of Metal, etc…) est de retour pour nos servir leur premier LP. En tout cas malgré un tour du monde et des concerts aux quatre coins de la planète le groupe ne s’est pas perdu en route et les amateurs de St Vitus, Black Sabbath, Cirith Ungol ou Pagan Altar en auront toujours pour leur argent.

Le premier (et seul véritable) changement qui saute aux oreilles sont les progrès faits par Annick au chant, il est plus posé, plus maîtrisé et s’intègre parfaitement aux très jolies compositions de Cauchemar. Fini donc le chant parfois approximatif de La Vierge Noire (qui avait son charme ceci dit) et place ici à un timbre juste toujours aussi personnel (“Tête de mort”, “Le fantôme”, “Rites Lunaires”). Pour le reste les amateurs du premier EP seront en terrain connu. On navigue toujours entre Heavy et Doom au grè des compositions et de l’écoute. Les riffs rapides (“D’encre et de sang”, l’excellent pont de “L’Appel”) précédent des rythmes plus lent (“Le Feu du Soleil”, “Trois Mondes”) et celà même au sein des chansons (“Salamandre”). Le tout soutenu par des leads de guitares bien plus présents que sur La Vierge Noire (“Trois Mondes”, “Le Feu du Soleil”) qui densifie l’ensemble et lui apporte un supplément mélodique bienvenu.

Et la forme est du même acabit que le fond, le son de l’album met en exergue les qualités des compositions et aucun instrument n’est laissé sur le carreau, même la basse d’Andres Arango (le petit nouveau de la bande). Mention spéciale aux cymbales de la batterie qui claquent comme rarement. De toute manière Annick et ses musiciens ont assez de connaissances et de vécu pour savoir quelle production fera mouche pour leurs compositions. Des compositions qui ont gagné en maturité et en puissance, des chansons comme “Le Fantôme” ou “L’Appel” sont des petits bijoux du genre qui sont la preuve des progrès du groupe en matière de songwriting.

Et au final on a peu de choses à reprocher à Tenebrario, le disque peut s’écouter régulièrement sans perdre de son charme même si on peut regretter un durée un peu courte (35 minutes) pour le genre. Ainsi qu’une première partie d’album moins aboutie et risquée que la deuxième qui monte en puissance au fil des chansons avant de se terminer par la magique et très planante “Tenebrario” qui cloture de la plus belle des façons cet opus.

Vous l’aurez compris, Cauchemar confirme toutes les promesses entrevues dans l’EP et même au delà. On sent que le groupe a muri et les compositions s’en ressentent. Les canadiens se lâchent et nous emportent dans un disque intense et prenant. Les amateurs et nostalgiques du Metal des années 80 peuvent se jeter les yeux fermés sur Tenebrario, il est l’un des plus brillants hommages que l’on puisse rendre à une période dorée de votre genre préféré et l’une des plus belles réussites du genre dans cette nouvelle décennie.

Balin


PS : L'album est en écoute intégral sur le bandcamp du label.
PS 2: Mon petit doigt me dit que le groupe devrait être en Europe au mois de Mai prochain. Plus d'infos bientôt.

0 Comments 21 février 2014
Whysy

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