Décidément, des bonnes surprises arrivent de France en ce moment, et nous n’allons pas nous en plaindre. Avec The Buried Crown, les français de Elvaron placent la barre très haut en terme de technique et de créativité. Certes, ils n’en sont pas à leur première réalisation (le groupe s’est formé en 1993) et ont donc pu faire mûrir leur musique, toujours est il que l’on ne peut s’empêcher d’être bluffé et agréablement surpris par la musique du groupe.
J’avais déjà pris une bonne claque progressive cette année avec Beyond Twilight, eh bien voila que le revers de la main arrive à pleine vitesse, et qui plus est la patte est française (soyons un peu chauvins !!).
Tout commence avec Siren’s Call…The Voice, intro que nous met tout de suite dans l’ambiance de l’album et du groupe : la fantaisie prédomine dans les compos du groupe, d’ailleurs le concept de The Buried Crown traite allègrement de récits anciens mettant en scène des anciens guerriers, des sirènes, des guerres mythiques… Voila pour l’ambiance.
Et arrive Warhead, sûrement le titre qui m’a le plus impressionné de l’album : ouverture avec un riff guitare énorme agrémenté d’un son impeccable (chapeau d’ailleurs au groupe qui a vraiment fait un travail excellent sur ce point) auquel succède une multitude de riffs et de parties progressives intelligemment construites. Le groupe n’hésite pas à jouer la longueur, avec des titres comme Warhead justement ou One Last Season qui approchent ou dépassent les 10 minutes. Normal me direz vous, on a affaire à du progressif. Oui mais tous les groupes n’ont pas l’inspiration nécessaire pour remplir 10 minutes de très bonne musique. Eh bien Elvaron si !! Le groupe se crée tout au long de l’album un véritable univers musical avec sa propre identité, son propre son.
Les inspirations sont nombreuses, tant au niveau musical qu’au niveau littéraire (JRR Tolkien principalement), et colorent ainsi l’album de teintes diverses, le tout formant une véritable aventure musicale riche et tortueuse. On dit parfois d’un film qu’il est à « tiroir », pour dire que les références se succèdent et forment un ensemble original mais cohérent, eh bien on peut dire de même pour cet album.
On a souvent droit à quelques belles parties de violon, et de vrai violon j’insiste, avec ce son si particulier qui embellit incontestablement les chansons concernées, et également à du piano pour apporter le côté « classique » à l’ensemble. Côté métal, les riffs sont vraiment intéressants et les rythmiques sont recherchées, on a affaire ici à du métal de grande qualité.
Avec ce The Buried Crown, Elvaron s’impose sans grand doute comme le leader français du métal progressif. Il est bien rare de trouver des groupes qui réussissent de si belle manière à se créer un univers musical si personnel et si riche musicalement, a fortiori en France. C’est désormais chose faite, et m’est avis que si le groupe continue sur cette lancée, il pourrait bien aller taquiner quelques noms comme Pagan’s Mind, Beyond Twilight ou même pourquoi pas Symphony X sur la scène internationale. Vivement le prochain album.
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