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« Tiens, un nouveau Delain… » C’est globalement la réaction primaire, mêlée à un manque total de surprise et de d’engouement, que j’ai pu avoir à l’annonce d’un nouvel album d’un groupe qui, malgré de bonnes sorties régulières, reste cantonné à être au top de la série B des groupes à chanteuse… Arrivé largement après la déferlante de la fin des 90’s, le groupe a en effet souvent été raillé à cause d’un manque de personnalité flagrant, réutilisant à loisir des recettes déjà essayées par d’autres, en les embellissant un maximum (en gros : marketing à mort / chanteuse mise en avant / quelques « singles » par disque / grosse prod). Bref, ils n’ont pas inventé le fil à couper le beurre mais arrivent tout de même à vous persuader que ce dernier remplacera avantageusement n’importe quel couteau que vous avez hérité de votre grand-maman. Et même si je m’attendais à m’en moquer comme de ma première pelote, c’est finalement avec une grande joie, et donc une grande surprise, que j’ai découvert ce « Human Contradiction ».

Car oui, les choses sont claires dès le premier riff du morceau d’ouverture, « Here come the vultures », riff énorme qui déboule après une légère introduction de Charlotte, toute en douceur. Oui, DELAIN fait du metal, sans aucun doute… Et même si les singles des deux derniers albums avaient placé le groupe dans la catégorie pop pour les détracteurs du style, on ne peut nier que le groupe a clairement voulu durcir le ton cette fois ci. Bien entendu, les morceaux formatés radio sont toujours présents, mais ne constituent plus la raison d’être du disque (comme ça avait été le cas avec « We are the others », tiré de l’album du même nom). Bien entendu, le single « Stardust » , positionné (comme son prédécesseur) à la troisième place de l’album, bénéficie déjà d’un clip et d’une mise en avant certaine (et il s’agit d’un bon single, c’est indéniable), mais ce ne sont clairement pas ces types de morceaux qui resteront en tête une fois le disque terminé (d’autant plus que « My masquerade », dans un style similaire, est loin de convaincre). Car les morceaux marquants sont ceux qui mettent en avant ce retour aux racines metal du style, comme « Tell Me, Mechanist » (qui rappellera le premier Within Temptation), « Here come the vultures » (qui rappellera Leave’s Eyes), ou encore « Sing to me » (qui rappellera Nightwish)… Et je m’arrête là car les références sont quasi systématiques sur l’ensemble des morceaux…

Et là, chers lecteurs, j’anticipe déjà votre réaction : oui, le problème de DELAIN, malgré d’excellentes compositions, perdure : toujours très influencés par leurs prédécesseurs, on peine à véritablement reconnaitre une personnalité à ce groupe. Et, sincèrement, même s’il est toujours plaisant de reconnaitre des invités connus, je ne pense vraiment pas qu’avoir le co-chanteur de Nightwish ou le chanteur de Orphanage (soit 2 des groupes précurseurs dont s’inspire franchement DELAIN) soit vraiment une bonne idée quand on a tellement de mal à se forger sa propre personnalité…

Cependant, jamais un album de DELAIN n’avait à ce point marqué par sa qualité et son homogénéité tout au long du disque. Alors oui, on veut bien encore les pardonner pour cette fois, mais il serait vraiment de bonne augure de s’enlever cette étiquette de « all star band » qui pénalise véritablement ce groupe qui, pourtant, a tout pour devenir un leader du style, à la fois commercialement (c’est déjà le cas), mais surtout en terme de crédibilité vis à vis du public metal en général…

0 Comments 16 avril 2014
Whysy

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