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Saviez vous que Megadeth a bien failli arrêter il y a quelque temps ? En effet, a la suite d’un stupide accident de fauteuil roulant (si si), le « Général » Dave Mustaine a perdu l’usage d’un bras. Malgré les pronostics assez pessimistes des médecins, le leader de Megadeth s’est battu comme un beau diable pour pouvoir un jour rejouer de la guitare, et voila le résultat de la thérapie, The System Has Failed.  Durant cette longue période de convalescence tant pour Mustaine que pour le groupe, de nombreux changements ont été effectués. Le complice intime de Mustaine, le bassiste David Effelson présent depuis la naissance du groupe, a quitté la formation suite à des différends notamment financiers avec Dave Mustaine, remplacé par Jimmy Sloas. Exit aussi Jimmy DeGrasso et Al Pitrelli remplacés par Vinnie Colaiuta à la batterie et Chris Poland à la guitare.  C’est donc avec un effectif totalement remanié que les américains nous livrent leur nouvel opus. Le titre et la jaquette (on reconnaît notre bon ami W Bush en train d’acheter sa rédemption auprès du fameux squelette, mascotte du groupe) confirment que le combo a conservé toute sa fougue verbale et va encore cracher son venin sur le « système ».  Musicalement, il y a beaucoup de choses à dire, et ce n’est pas que du bon malheureusement. Le début de The System Has Failed est intéressant car bien conforme au glorieux passé de la formation avec des refrains qui marquent notre esprit, de beaux riffs techniques et bien construits, une batterie bien présente et riche… Comme à l’accoutumée, la voix de Dave Mustaine, on aime ou on aime pas, certains la trouvant fatigante et éraillée, d’autres collant parfaitement à la musique de Megadeth, question d’opinion ! On reconnaît quelques similitudes avec les riffs si particuliers d’Edguy (même si la référence est involontaire) sur Back In The day.  Mais voila, la fin de l’album baisse de rythme avec des titres qui se révèlent relativement quelconques, avec des refrains qu’on a du mal à retenir et qui ne nous poussent pas vers une nouvelle écoute de l’album, je citerais notamment Something I’m Not, Of Mice And Men et My Kingdom Come. Cela dit, ces titres restent agréables à écouter, mais sans plus, et c’est ce petit plus qui manque incontestablement à Megadeth pour redevenir la machine à tuer qu’elle était, grande rivale de Metallica dans les années 80 avec des réalisations telles que Rust In Peace notamment.  Au final, voila un album en demi teinte que nous délivre Megadeth en cette fin d’année 2004. Sans retrouver le niveau de ses grands albums et sans retrouver de fait ces refrains percutants et imparables, ces envolées techniques et guitaristiques qui ont fait les beaux jours du groupe, les américains nous proposent 12 titres inégaux mais dans l’ensemble solides, bien construits et souvent cohérents avec le reste de l’album. Sûrement pas le meilleure réalisation du groupe, mais pas la plus mauvaise non plus. En somme un bon Megadeth, c’est tout.

0 Comments 15 novembre 2004
Whysy

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