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Comme chaque année, l'arrivée du printemps nous réserve quelques grosses sorties d'albums. Si vous êtes amateur de métal symphonique ou de power metal à tendance symphonique alors vous aurez certainement remarqué la sortie dans les jours à venir du nouvel album de Nightwish ou du prochain album de Kamelot début mai. Pourquoi est ce que je vous raconte cela ? Tout simplement parce que Damnation Angels, le groupe qui nous intéresse aujourd'hui, peut être considéré comme le fils caché des deux formations citées plus haut. Et si vous avez coché les dates de sorties des albums à venir de ces deux formations, alors vous pouvez d'ores et déjà rajouter celle de ce «The Valiant Fire», deuxième album de la formation britannique.
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, une petite présentation s'impose. Damnation Angels avait fait parler de lui en 2013 lors de la sortie de leur premier album, Bringer Of Light, proche du style de Kamelot, parfois bancal et répétitif mais rempli de belles promesses. Damnation Angels est également l'un des groupes du chanteur norvégien Pellek, dont le nom revient de plus en plus ces dernières années et commence à acquérir une petite renommée notamment grâce à son premier album solo (composé par de Reinxeed) ou sa participation/très bonne prestation sur le dernier album des français de Qantice. Mais si Pellek est la voix du groupe et apporte sa renommée ascendante, Damnation Angels est surtout le groupe des deux frères britanniques John Graney (batterie) et surtout Will Graney (guitares, responsable des orchestrations et compositeur du groupe).
Une fois n'est pas coutume je vais commencer par les petits défauts et quelques reproches de l'album. Déjà un petit reproche prurement personnel, à la vue de l'artwork de la pochette au feeling oriental et semblant être dessiné à l'encre de Chine, je m'attendais à un album plus orienté vers des sons orientaux, rappelant les samuraïs ou le Japon féodal par exemple, comme c'était le cas sur l'excellente piste «The Warrior's Way» du précédent album. Ce ne sera finalement pas le cas, on retrouvera assez peu ces ambiances là sur l'album. Autre légère déception, le titre «The Fire Inside». Celui-ci prend la forme d'un titre uniquement instrumental à l'esprit épique, celui-ci a du mal à captiver jusqu'au bout principalement à cause de sa longueur (presque 9 minutes). Je n'ai rien contre les instrumentaux, mais celui ci aurait peut être mérité un solo par exemple et manque un peu de l'ampleur d'un véritable orchestre comme en retrouve sur les albums de Nightwish. Et enfin, dernier petit point noir là encore assez personnel, l'album manque à mon goût d'un ou deux titres un peu plus rapides, le rythme étant souvent mid-tempo (les compositions les plus agressives étant «Finding Requiem», chanson dévoilée que vous pouvez retrouver ici et l'instrumental).
Si l'on passe au delà de ces quelques petites remontrances, ce The Valiant Fire se montre très convaincant, montrant l'évolution du groupe depuis le précédent album, qui a gagné en maturité et exploite pleinement son potentiel. On retrouve un power metal symphonique de qualité, peut être plus symphonique que le premier album, les orchestrations semblant beaucoup plus présentes. Celles-ci représentent d'ailleurs le point fort de l'album, délivrant de belles mélodies, le tout combiné avec des refrains souvent imparables.
C'est le cas par exemple sur «Icarus Syndrome» au refrain qui vous restera coincé dans la tête, qui aurait un final fait un très bon choix de single de par son côté plus accessible, c'est même étonnant que ce titre n'est pas été dévoilé à la place de «Finding Requiem». Dans le même style, on retrouve «This Is Who We Are» (deuxième chansons dévoilée que vous pouvez retrouver ici) et «Closure», cette dernière étant d'ailleurs la chanson se rapprochant le plus du style Kamelot. Un des défauts du premier album était justement un style rappelant par moment trop Kamelot, en misant davantage sur les orchestrations sur cet album, Damnation Angels ne retombe pas dans le piège et développe sa propre identité, s'éloignant de la formation de Thomas Youngblood.
Ce tournant symphonique, on le remarque bien sur les titres les plus longs de l'album jouissant d'ambiances particulièrement travaillées. Ils sont d'ailleurs assez nombreux (sur 9 titres 5 dépassent les 7 minutes) et demanderont plusieurs écoutes pour être pleinement appréciés. «Finding Requiem», démarre l'album de manière percutante, s'imposant comme le titre le plus agressif de l'album et possédant l'ambiance la plus sombre. « The Frontiersman » est la pièce centrale de l'album, qui nous fait voyager pendant quasiment dix minutes, porté par une très belle mélodie, enchaînant passages plus calmes à la guitare acoustique, solis mélodiques et passages orchestraux. Une réussite ! On retrouvera ces ingrédients sur le dernier titre « Under An Ancient Sun » pour un résultat tout aussi probant. Malgré leur longueur, on ne s'ennuie pas en écoutant ces compositions qui démontrent les efforts réalisés au niveau du travail sur les ambiances et les orchestrations, que celles ci soient au premier plan ou plus discrètes, en rôle de soutien des riffs de guitare comme sur «Everlasting». Même la traditionnelle ballade est réussie, grâce à une très belle performance de Pellek, un refrain une fois de plus très réussi en restant dans la douceur sans tomber dans la mièvrerie. Mièvrerie évitée grâce à un belle montée en puissance et à un bon passage où solo de guitare et orchestrations se répondent.
La prestation de Pellek au chant est très convaincante. Que l'on soit fan ou non du timbre de voix et de la façon de chanter du jeune norvégien, force est de constater qu'il délivre ici une belle performance, montrant de beaux progrès par rapport au premier album. Une prestation au final dans la lignée de celle sur le Phantonauts de Qantice (que je vous recommande chaudement si vous ne l'avez pas déjà écouté).
Avec The Valiant Fire, Damnation Angels réussi le passage du second album, ne retombant pas dans les défauts de Bringer Of Light et offrant une belle symbiose entre éléments symphoniques et riffs de guitare. Si le groupe continue dans cette veine symphonique, je ne peux m'empêcher de rêver à un album enregistré un jour avec un véritable orchestre à l'image de Nightwish ou Avantasia pour apporter davantage d'ampleur à la musique du combo britannique !
0 Comments 05 juillet 2015
Whysy

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