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Attention, exclu ! Le nouveau Gamma Ray est arrivé et nous l'avons en a-van-pre-mière ! Mais en fait il y a une astuce. Donc Kai Hansen et compagnie ont terminé leur album et ils se sont dit "Mince alors, on dirait ce qu'on faisait avant ! Il faut que personne n'entende ça !". La solution était toute trouvée quand Henjo Richter lui dit "ben t'as qu'à le refiler à tes potes là...Stormwarrior c'est ça ? Personne n'entendra la différence !". Et c'est pour cela que ce nouvel album de Stormwarrior sent le rayon gamma à plein nez.

Bon, toute plaisanterie mise à part, le nouveau Stormwarrior est sorti, il s'appelle "Thunder & Steele" et quand ça nous fait déjà une pinte triple fermentation de clichés comme ceux-là, on s'attend en général rarement à une musique débordante d'originalité. Pas d'exception aujourd'hui, d'originalité, "Thunder & Steele" est dépourvu. Cela ne veut pas nécessairement dire que cet album est une flatulence sonore mais il convient de situer le contexte. Une pochette affreuse signée "Felipe Machado" (oui vous savez, le gars qui fait Rhapsody of Fire, sans Fire, Blind Guardian et tous les groupes power de la planète), du speed metal à la "Gamma Ray", fidèle à la rugosité allemande, des mélodies à la "Gamma Ray", des refrains piqués à "Gamma Ray" et Kai Hansen au chant. Euh non...mais c'est tout comme. Globalement plus chevrotante, la voix de Lars Ramcke ressemble néanmoins à s'y méprendre à celle de notre Dieu à tous (bon ok, peut-être pas "à tous").

Et depuis le temps que l'on connait ces gusses, on n'est plus tellement surpris de voire défiler des titres comme Metal Avenger, Steelcrusader, Die by the Hammer ou encore Servants of Metal. Pendant ce temps-là, Joey de Maio s'agenouille devant tant de génie créatif. Et bien évidemment, la musique va à bloc, dix morceaux, dix boulets de canon, quatre minutes par morceau en moyenne, pas le temps de s'arrêter regarder le paysage. A ce titre, on pourra donc reprocher à Stormwarrior de ne pas vraiment savoir nuancer sa musique, même si bien sûr, quarante cinq minutes ce n'est pas si long que ça.

Mais heureusement que le principal est sauf, c'est-à-dire que les morceaux sont bons. Simples mais accrocheurs, épiques et fédérateurs, du speed metal qui a quinze ans de retard mais qui demeure suffisamment honnête pour convaincre. Alors bien sûr, rien de bien complexe, le propos tourne vite en rond mais cela n'empêche pas les dix morceaux de cette galette de se laisser tranquillement apprécier.

Pourquoi parler à chaque fois des dix morceaux comme d'un tout ? Parce que, pour être franc, c'est quasiment la même rengaine à chaque fois. Ça va vite, couplet refrain couplet refrain solo refrain refrain. Pour le son, prenez "Somewhere Out in Space" de "Gamma Ray", enlevez les morceaux ambiants ou un peu nuancés, accélérez légèrement le tout et ça vous donne "Thunder & Steele". Et puis tant qu'à faire, pour le refrain de Servants of Metal, violez allègrement celui de "Fight" (oui, de "Gamma Ray" toujours) et puis voilà, emballez c'est pesé.

On aimerait en raconter un peu plus mais c'est difficile. Stormwarrior livre ici un bon album. Rien d'original mais conforme à ce qu'on attend du groupe, à savoir un speed un peu daté et qui tape dans les dents. Démonstration parfaite du speed à l'allemande, vous savez à quoi vous attendre. On déplorera cependant l'absence d'un réel coup d'éclat, du tube héroïque qui met tout le monde à genoux. Si le power qui parle de guerre, de feu et de foudre n'est pas votre tasse de thé, passez votre tour. En revanche, que vous en bouffiez tous les jours ou que ce style ait bercé votre jeunesse, donnez une chance à ce "Thunder & Steele" qui ne fera certainement pas date mais que vous aurez plaisir à écouter de temps à autre.


L'album dans une coquille de noix : il est vachement bien le nouveau Gamma Ray dites-donc !

0 Comments 03 février 2014
Whysy

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