Vous recherchez quelque chose ?

Premier album, première bataille, première claque. Les marseillais nous livrent avec « Trails of a Walker » leur premier opus en ce début de printemps, impressionnant de maturité pour un aussi jeune groupe, et qui mérite largement que l'on s'attarde dessus, car non, il ne s'agit pas d'un énième album d'un quelconque groupe de pagan formé de quelques fiers combattants à l'esprit viking, et qui se cantonne à imiter leurs prédécesseurs et se noyer dans la masse de ces formations qui ne dépasseront jamais le stade des quelques démos. Depuis quelques mois Cerevisia distillent quelques éléments de cet album qui sort enfin et révèle ses secrets !

Un guerrier apparaît dans un paysage enneigé, et contemple un village, derrière lui le rouge des combats, et de ses aventures qu'il vient nous conter : ces villageois c'est nous, ce guerrier Cerevisia, dont ils porte le casque à cornes qui constitue leur emblême. Superbe artwork signé Slo Sombrebizarre (Metal Maniax) qui nous plonge tout de suite dans l'univers du groupe, et sa volonté de nous raconter ses histoires. Asseyons nous au coin du feu et écoutons !

L'album dans son ensemble reste certes assez classique, mais comme je l'ai déjà affirmé il est impressionnant de constater la maturité du groupe, et la qualité des enregistrements pour un premier opus, Cerevisia savent parfaitement bien ce qui fait le bon pagan death. « Brace Yourself », le chant des héros peut commencer, belle intro qui s'apparente presque au chant du barde demandant de s'approcher et de se laisser emporter dans des contrées lointaines, le groupe monte doucement en puissance, le cri des combattants commence à se faire entendre jusqu'à ce que la bataille s'engage dans « Sword's Dance », une des plus belles réussites de l'album à mon sens, riffs impeccablement plaqués ; éléments plus « heavy » : grosses guitares, growls, et éléments traditionnels : flûte, violon, clavier s'entremêlent ou se répondent avec brio dans un titre à la fois guerrier et assez festif. La plupart des chansons suivront cette ligne directrice, à noter des titres plus musclés comme « The Ancient Gods » ou « Dummorix », on remarquera par la même occasion l'inspiration de peuples Gaulois, comme Eluveitie, et historique à travers les personnages de Diviciacos et Dummorix, ce sont aussi les héros du temps passé dont il est question ici... La nuit est tombée, « Summon the Nightbringer », écoutons de plus près ce titre, probablement le plus original et inattendu de l'album, qui commence comme une berceuse ou pourrait sortir tout droit d'un film de Tim Burton, déjanté et festif avec son accordéon qui peut par moments faire penser à Trollfest. L'heure de la fin approche, c'est dans une « Heroic Charge » que se lance donc le groupe pour son avant dernière chanson, la première qui nous avait introduits au groupe sur internet, celle autour de qui s'était créée l'attente du premier album de Cerevisia. Décidément une chanson parfaitement maîtrisée, clavier sublime et ode aux guerriers, le tout parfaitement maîtrisé, et qui nous emmène jusqu'au dernier titre de l'album : « One More Beer », l'histoire est finie, le conteur nous dit au revoir autour de la traditionnelle bière et l'on note ici l'apport de Val Caetano, chanteur de Pryde, formation de metal melodique/progressif également marseillaise.

Au final c'est un chant des guerriers très réussi et entraînant pour un premier opus que nous livrent Cerevisia aujourd'hui, et ça fait du bien, il est de plus en plus rare de nos jours de trouver des jeunes groupes de pagan d'une aussi grande qualité, alternance riffs lours et instruments traditionnels, entre chant clair et growls, le groupe semble avoir trouvé un certain équilibre pour ce « Trails of a Walker » qui ne demande qu'une chose de plus à mon avis : être vu en live!

0 Comments 14 mai 2014
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus