Après les très bons Scenes from a memory et Six degrees of inner turbulence, autant dire que la nouvelle galette des américains était attendue comme le loup blanc. C’est donc avec ce Train of thought (7 chansons, 70 minutes, c’est bien du Dream Theater !!) que le groupe renoue avec le studio et revient en force, c’est le moins que l’on puisse dire. Rapide coup d’œil à l’artwork et au livret (avec des photos toujours aussi déroutantes pour nous, simples mortels), tout de noir et gris vêtus, c’est plus sombre qu’à l’accoutumée. L’écoute du cd confirme cette première impression : guitare ultra-lourde mais toujours technique, solos supersoniques qui tournent à la démonstration guitaristique, basse très présente qui contribue à la lourdeur de l’ensemble, batterie puissante qui ferait pâlir certains batteurs de black ou death, vocal un peu plus en retrait par rapport aux albums précédents mais un peu plus agressif. Le clavier lui semble avoir été rangé dans un tiroir tant son absence est flagrante sur certains morceaux. Malgré cela, Jordan Rudess nous gratifie de belles choses comme l’illustre l’instrumentale Vacant. Les clins d’œil fusent tout au long de l’album : certains passages sonnent comme du Iron Maiden, James LaBrie se prend à chanter comme James Hetfield sur This dying soul (rien d’étonnant me direz vous puisque le groupe a repris lors de l’un de ses concerts l’intégralité de Master of puppets de Metallica et The number of the beast de Iron Maiden !), certains riffs sont repris à Six degrees…, on entrevoit quelques similitudes avec Megadeth. On ne trouve rien à redire au niveau de la production, du mixage ou du son, Dream Theater connaît son métier mieux que personne (rien d’étonnant non plus puisque c’est Kevin Shirley, officiant chez Maiden, qui s’occupe du mixage). Un album différent donc, plus sombre, plus agressif, plus direct, plus heavy, moins Dream Theater en somme. On a la nette impression après quelques écoutes que les musiciens recherchent moins cette originalité qui a défini le groupe dans ses précédents opus, qu’ils cherchent peut être à être plus accessibles à travers leur musique. Au final, un album qui ne comblera peut être totalement pas les fans de Dream Theater et qui s’addresse à un public plus large, plus heavy, que celui du métal prog pur et dur. Malgré cela, Train of thought reste un très bon album, homogène et sans réelles faiblesses, franchement tourné vers le heavy mais toujours technique et qui a toute sa place dans la discothèque des fans de heavy et de prog.
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