Après avoir passé 15 ans au sein de la formation allemande RAGE au service de Peavy Wagner, et laissant derrière lui une discographie chargée d'excellentes compositions, le guitariste virtuose Victor Smolski dévoile désormais son nouveau groupe ALMANAC et poursuit le prodigieux travail entreprit avec Rage et le lingua mortis orchestra (LMO), mélant le heavy-métal à un orchestre symphonique.

Le divorce est bel et bien consommé, voici donc Tsar le tout premier album de ce projet ambitieux initié par victor Smolski accompagné par l'orchestre philarmonique de Barcelone et idéalement épaulé par trois chanteurs: Jeannette Marchewka (présente sur LMO), et deux redoutables voix du genre Andy B. Frank (Brainstorm), et David Readman (pink cream 69). Le tout très bien produit et mixé par Seeb Levermann (Orden Ogan).

Dès la première écoute on reconnait la patte Smolski qui reprend la recette de ses riffs audacieux, puissants, parfois groovy mais toujours incisifs et sans pour autant tomber dans la facilité.
Les parties instrumentales sont fantastiques les solos impressionnants et les refrains, sans révolutionner le genre, sont entêtants à l'image du single "self blinded eyes"ou encore sur"children of the future".

L'ensemble de ce "concept album" tournant autour de l'histoire de la Russie, est très équilibré tous les morceaux étant composés par smolski et les textes répartis équitablement entre Franck et Readman. Ces deux pointures se partageant la vedette sur tout l'album et ne laissant que peu d'espace à la demoiselle qui fait plus office de choriste que 3eme chanteuse.

L'orchestre bien qu'omniprésent est parfaitement dosé. Mis en valeur sur les passages symphoniques il sait vite se faire oublier pour ne pas étouffer l'ensemble. Le côté Power-Métal étant clairement mis en avant, notamment sur des titres comme "no more shadows" ou "flames of fate".
Ce dernier titre venant d'ailleurs cloturer prématurément l'album au bout de 50 toutes petites minutes, nous laissant carrément sur notre faim, l'ensemble étant très bon et homogène mais manquant peut être d'un ou deux gros tubes pour véritablement sortir du lot.

En résumé l'éssai est validé, cet excellent premier album laisse présager d'un bel avenir pour ce groupe et devrait satisfaire les amateurs de heavy, power ou sympho, et très largement combler les fans de Rage.