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Musiciens:

Anders Haga (basse)
Peter Thederan  (chant)
Peter Haga (batterie)
Thomas Berg (guitares)

Black Rose nous propose un hard rock, proche du hard FM, simple, efficace, gorgé de mélodies qui se retiennent facilement.
Et si les titres sont légers, il n'y a qu'une seule ballade, de bonne qualité, We were winners. Chaque chanson délivre son solo, qui sans être follement original ou d'une virtuosité technique vertigineuse, s’intègre bien dans le titre. Jamais trop long, et donc lassant, ni trop bavard, ils marquent une pause agréable entre deux refrains que l'on aura plaisir à reprendre en choeur (« Don't think it's enough... » Rise Again).

Le côté Hard FM ressort vraiment beaucoup, et on sent bien les influences 80's du groupe, que ce soit Pretty Maids, Pink Cream 69 ou Silver Moutain voire Scorpions. N'oublions pas que le combo suédois existe depuis 1990, malgré quelques changements de line-up, et en est à sa troisième offrande.

Le jeu de batterie est varié, s'adaptant à chaque titre, mettant en avant le travail d'une guitare industrieuse tissant un habit de lumière autour des mélodies, aidée en cela par une basse bien en place. L'emploi judicieux de choeurs sur les refrains, doublant le chant, donne un relief des plus plaisants aux morceaux.
Cette voix chaude, sensuelle, sans fioritures, qui ne monte jamais bien haut, et ne descend jamais bien bas, donne une homogénéité à l'album sans pour autant que les morceaux se ressemblent tous. Bien au contraire ! Chacun a une identité propre, et l'on se prend souvent à fredonner le refrain de The Bold and the Beauty,  de  Rise Again ou encore Hunter.

A mes yeux, trois titres ressortent particulièrement : Rise Again, au refrain puissant et entêtant, est une chanson qui s'écoute et se réecoute avec plaisir ; une chanson à laquelle on repense longtemps après avoir éteint sa platine. Sans doute la meilleure de l'album.
La ballade, We Were Winners, exempte de mièvrerie, une ballade qui pour une fois ne cherche pas à vous tirer les larmes des yeux, qui ne joue pas à outrance sur l'aspect émotionnel d'une triste histoire d'amour mais à l'inverse inspire la nostalgie d'un regard en arrière sur une période révolue de sa vie, quand nous étions vainqueurs...
The Bold and the Beauty, enfin, dont le titre fait irrésistiblement penser à The Bold and the Beautiful (Amour, Gloire et Beauté en VF), le soap opera au plus de 6000 épisodes  dont l' histoire tourne autour des rivalités amoureuses du clan Forrester, famille travaillant dans la haute couture. Le personnage principal du soap est Brooke Logan-Forrester, jeune femme qui a eu la particularité d'avoir été successivement l'épouse, la maîtresse ou l'amante de tous les hommes de la famille (en plus d'avoir eu des aventures avec les 3 premiers compagnons de sa fille aînée,  et d'avoir été l'amante du premier petit ami de sa fille cadette... (Wikipédia).  Là encore, refrain qui se retient aisément, riffs de guitare limpides, rythmique soutenant l'ensemble, et la voix chaleureuse de Peter Thederan.

Est-ce à dire que les autres morceaux sont à jeter ? Non, loin de là ! Chacun apporte son lot de sensations, à l'image de Hunter, le titre le plus ''speed'' de l'album. Et les autres sont à l'avenant, mélodiques, parcourus de riffs et d'envolées de guitares, portés par une rythmique au diapason, et un chant grave accompagné de choeurs rehaussant les passages les plus saillants.

Et pourtant, malgré un schéma similaire de composition, les titres ne sont pas interchangeables, sont bien distincts, laissent des empreintes soniques différentes. La production est plus que correcte, n'altérant en rien la structure des chansons. Pas de paillettes, pas de poudre aux yeux, du rock, rien que du rock.

En conclusion, cet album « Turn on the Night » des Suédois de Black Rose, est une sortie agréable, dont l'achat se justifie aisément. Ce n'est certes pas l'album du siècle, mais il fera passer d'agréables moments aux amateurs de Hard FM, et permettra à tout un chacun de partir sur les routes de France, ou d'ailleurs, avec une alternative rafraîchissante aux inepties radiophoniques émanant du lecteur audio de sa guimbarde préférée.

0 Comments 23 juillet 2013
Whysy

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