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Tout droit arrivé de Grèce, c'est en 2001 que débarque Mystic Prophecy dans le monde métal. S'ensuivent nombre de chroniques élogieuses, interviews agaçantes et sans trop comprendre pourquoi, les voilà projetés sur le devant de la scène. Nous allons tenter de percer les mystères de cette incroyable ascension vers le succès.

Mystic Prophecy, c'est tout d'abord le groupe qui révéla le guitariste grecque Gus G. au grand public. Un homme habile et virtuose estimé de beaucoup. Pour sûr, il n'aura pas volé sa réputation car son travail tout au long de cet album est d'un haut niveau.
Nous avons là un album de power métal, du vrai. Le groupe pourrait symboliser la face evil de Dream Evil (passé sous testostérone) , car la musique délivrée par nos 4 amis est un concentré de puissance. En bref, il s'agit d'un album peu original (comme d'hab...) mais efficace.
Le gros problème avec ce genre d'album c'est qu'il n'y a pas grand chose à raconter tant chaque titre ressemble à son confrère, et ainsi de suite. Sur 10 compositions, aucune ne parvient vraisemblablement à sortir du lot, à part évidemment l'instrumental inutile (1545 - The Beginning), le 1e titre qui en met plein la vue (Skys Burning) et le dernier titre, plus mélancolique qui convient parfaitement pour terminer l'album en beauté. Pour le reste, c'est un concentré de riffs guerriers tous dévoués au headbang (la vocation première du power métal), de solis rapides et mélodiques et juste ce qu'il faut de breaks et d'intros acoustiques pour montrer que le songwriting est au point, et une bonne dose de refrains.
Forcément dit comme ça, le tout parait assez convenu et pas réellement intéressant... Sans mentir, je vous dirais que cet album n'est pas indispensable tant la partie instrumentale a déja été vue et revue.
Attaquons maintenant la partie vocale assurée par Roberto Dimitri Liapakis. Sans être exceptionel, il faut avouer que le bonhomme a la patate lorsqu'il s'agit d'illuminer les compositions de son timbre chaleureux et légèrement écorché. Aux premiers abords, la voix est intéressante, pas de screamings suraigus et autres, la voix est virile, point. Et plus on écoute, plus on se rend compte que finalement le bonhomme est limité. En bref, il chante chaque refrain exactement de la même manière, les lignes vocales se ressemblent, on a l'impresion d'écouter 10 fois le même refrain, 10 fois la même chanson. Et je vous assure qu'à ce train là, on les sent passer les 51 minutes que dure l'album.
Mystic Prophecy a tout de même tenté de se rendre original et ce, en réalisant un multi concept album basé autour du thème de la vengeance (d'où les paroles souvent emplies de haine, de rancune, de bataille). Je vous l'accorde, cela ne vaut peut-être pas mieux que les dragons. Bref, chaque album du groupe (3 à l'heure actuelle) parle écume et écumera encore et encore le même thème.

Voilà, on arrive à la fin de la chronique, plutôt négative certes, mais il y a aussi du bon sur cet album et quoiqu'il arrive, il plaira j'en suis sûr. D'ailleurs, il s'agit du meilleur album du groupe aujourd'hui: les 2 autres n'étant que du repompage plus ou moins réussi de ce Vengeance. Allez, pour ceux qui privilégient l'efficacité à la musicalité et à l'intérêt même d'un album. J'allais oublier d'ajouter que la production est exemplaire pour un premier album, bien que trop grasse à mon gout... Bon, je vais être TRES indulgent sur la note pour cette fois.

...TeRyX...

0 Comments 11 août 2005
Whysy

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