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Frigoris est un groupe allemand actif depuis 2007 situé à Essen qui, après le premier album Nach dem Krieg sorti en 2010, propose aujourd’hui son nouvel album Wind. Wind est sorti via les labels Misantropic Art Productions et Hypnotic Dirge Records. Frigoris évolue dans un registre "Atmospheric Pagan Metal, Black Metal". D’abord ce qui saute aux yeux est la production : solide, impeccable, puissante et nette. Cette production met en valeur les multiples éléments qui caractérisent cet album. D’abord Frigoris alterne des moments calmes à des moments de furie et de ravages. Cette tranquillité est mise en valeur par des bruits (de l’eau qui ruisselle) et par une guitare acoustique qui s’exprime par arpège. Cette guitare acoustique est accompagnée par une deuxième, l’une est rythmique donc et l’autre soliste. Cet idylle presque atmosphérique ou bucolique est chassé avec force par un tempo très très élevé, les instruments – cette fois ci – électriques, une batterie façon rouleau compresseur et une voix growl. L’univers de Frigoris est l’alternance de ce calme et de cette tempête, deux extrêmes qui s’alternent, se suivent dans une lutte incessante.
Il y a de la poésie dans cet album aux textes en allemand, une poésie (même si je ne maîtrise pas l’allemand) faite de solitude et de liberté, de mort et de froid, de vent et de soleil.

Windgeflüster ouvre de façon acoustique l’album. Le rêve peut commencer sur une voix qui murmure et s’élève à peine plus haut que les bruits de la nature.  Zwischenwelten est le tonnerre qui zèbre  le ciel : le morceau est tellement direct et frontal qui laisse sans mots. Le tonnerre assomme la nature même si dans la structure rythmique on trouve une certaine mélodie et harmonie. Le même schéma est repris par Im Keim Ertrunken où les tempos acoustiques flirtent heureusement avec le coté plus metal et extrême de Frigoris.

Pour casser une certaine répétitivité qui pourrait (on dit bien, « pourrait ») se produire Frigoris brouille les pistes. D’abord sur le titre Frühlingsnacht Melanie Schmitz pose sa voie qui se révèle douce et délicate en opposition à celle de Dominik Winter (tiens, on est encore dans le contraste soleil – nuit et la belle et la bête). Ensuite Hauch et Ode An Verlorene Seelen ce sont deux titres instrumentaux différents entre eux. Hauch est acoustique et toujours rehaussé par cette solide production. Ode An Verlorene Seelen est le titre que l’on n’attend pas : voix off et structure plus industriel voir thrash que black. S’il faut trouver un bémol à cet album ce serai juste ce titre Ode An Verlorene Seelen car il est trop dissonant et atypique dans l’économie de l’album, on se demande quelle puisse être sa finalité.

Frigoris signe avec Wind un album qui flirte la perfection. Il est indéniable que rien que techniquement et stylistiquement Wind plafonnerait à 8/10 mais de surcroit grâce aux émotions qu’il véhicule et l’univers auquel on est transporté alors la note monte en flèche. Reste juste un titre un peu en-deçà mais qu’importe !


wanderer

0 Comments 04 décembre 2013
Whysy

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