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Arkona les légendes. Arkona probablement l'un des groupes de folk/pagan metal que j'admire et respecte le plus au monde. Arkona sortent un nouvel album après un long silence depuis « Slovo » en 2011... Curiosité, impatience, et au final... déception pour ma part !

C'est un album très attendu que j'écoute avec une énorme curiosité et enthousiasme. Arkona ne cessent de se renouveler c'est indéniable, malgré le nombre important d'albums qu'ils ont déjà sorti ils parviennent toujours à proposer quelque chose de nouveau qui captera l'attention des fans. Un artwork dans la lignée des précédents, des teintes douces et bleutées, une femme au clair de lune contemple son image à la source et n'y vois que la mort, la sienne, et pourtant une impression de calme et de sérénité se dégage de cet artwork, qui représente par ailleurs très bien le relatif retour du groupe à des sonorités plus black, celles de leurs débuts, un retour aux sources ?

Paradoxalement à ce côté black plus présent et qui fait que l'album est moins empreint d'éléments folk et pagan que les précédents, et par ici même impossible à comparer à ceux-ci, on a ici un album plus posé, travaillé, moins sautillant, oscillant parfois même vers le thrash, mais entrons vite dans le vif du sujet ! Varié et assez déstabilisant, voici mes premières impressions à l'écoute de ce nouvel opus, à noter que l'album gagne à être écouté plusieurs fois pour mieux pouvoir l'apprécier... Peu de chansons mais durée tout à fait honorable puisque 69 minutes durant l'on plonge dans l'univers des russes d'Arkona !

Pour commencer par le commencement, une intro envoûtante et très longue (9 minutes!!!) invitant à se poser et à entrer dans un univers épique, presque magique ! Puis comme déjà remarqué dès le second morceau l'on plonge dans des instrumentations plus musclées, des guitares très présentes ayant tendance à éclipser un peu le côté folk du groupe. La voix de Masha est toujours tellement porteuse et emblématique du groupe, quelle puissance, quelle diversité ! Mais c'est là que je bloque dans mes écoutes méthodiques de l'album : TROP de diversité à mon sens ! Si l'intention du groupe d'offrir quelque chose de nouveau et de varié, l'album a tendance à partir dans trop de directions différentes, et même s'il est indéniable qu'il y a une très grande qualité de compositions sur cet opus, je ne parviens pas à totalement m'immerger dans l'écoute de ces 9 morceaux... Des claviers également beaucoup plus présents que sur les albums précédents, des riffs de guitare plus lourds, des éléments folk plus ou moins présents sur les morceaux, mais bien souvent plus discrets ou du moins plus englobés dans un ensembles que sur Goi, Rode Goi ou Slovo par exemple... Quelques perles à noter cependant à mon sens, tout d'abord « Serbia », troisième piste, morceau assez lent et parfaitement majestueux qui capte l'attention du début à la fin. L'excellent « Chado Indigo » qui renoue avec l'aspect très folk dansant et les instruments traditionnels du groupe, ou encore « Yav' », chanson-titre de l'album penchant clairement plus vers le black.

En résumé, je parviens mal ici à me faire une opinion très tranchée sur cet album, mais il gagne un peu plus mon estime à chaque écoute, sans doute s'agit-il d'un album assez déstabilisant, et qui cherche à faire bouger un peu un genre souvent critiqué pour son aspect « statique ». D'un côté la recherche de nouveauté, l'aspect expérimental, l'aspect plus sombre et moins enjoué de ce dernier opus ; et de l'autre côté justement son aspect déstabilisant du précisément à cette envie d'aller de l'avant et de se renouveler... Un album ambitieux mais qu'il faut parvenir apprivoiser!

0 Comments 24 avril 2014
Whysy

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