Holy Knights... le nom du groupe peut faire sourire, il s’inscrit dans la catégorie manque de créativité et est à placer aux côtés de Magic Kingdom et consorts... A moins que ce ne soit une tentative commercial pour attirer les fans de Rhapsody and co. car il est vrai que la pochette et le nom du combo suffise pour déterminer le style musical: du Heavy Speed. De plus lorsqu’on voit que le label du groupe est Underground Symphony, le doute n’est plus permis quant à la musique qui nous sera proposé... J’en profite au passage pour insister une nouvelle fois sur le fait que ce label a signé de nombreux groupes qui se révèlent être fantastiques...( Athlantis récemment et on leur doit la découverte de Skylark tout de même!)
Qu’en est il de cette première galette que nous propose Holy Knights, qui est un groupe italien... c’est sûr on a droit à tous les clichés du genre:- Voix aigues et nasillardes sont au rendez-vous...et le chanteur n’est pas loin de nous percer les tympans sur le morceau «Sir Percival»..."WHHHHHHHHHHHHHYYYYYYYYYYYY?????IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII???? BRAVVVEEEEEEEEEEE AND VALIAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNNTTTTTTTTTT"... je vous laisse imaginer, faut aimer, moi en tout cas ça me dérange pas surtout quand le reste est très bon...
- Les guitares sont bien sûr hyper mélodiques et les deux guitaristes, Danny Merthon et Federico Madonia s’en donnent à coeur joie pour nous enchanter avec leur solos néoclassiques...
- Enfin on retrouve la double grosse caisse, moins présente que chez certains autres tout de même, et c’est tant mieux car elle est un peu claquante à l’instar de celle de Fairyland, ce qui est assez désagréable une heure durant...
Mais, à l’écoute du disque on a vraiment l’impression qu’il y a un petit quelquechose que les autres groupes de ce style n’ont pas... La petite touche néoclassique et les arrangements y sont sans doute pour quelquechose... on peut également citer les ambiances à la flute ou encore les vocaux féminins qui font «AAAAHHHHAAAAAHHHHAAAAAAHHHHH» durant les breaks ou en introduction d’un morceau, le tout forme une bonne unité,ce qui est important, car il n’y a rien de plus détestable qu’un titre où il n’y a pas de cohésion entre les différents éléments.
Parfois on se sent même projeté dans le Moyen Age, et les nombreux samples utilisés accentuent cette impression.
Parmi les morceaux les plus accrocheurs je vous conseille «Gate Through The Past», «Quest of Heroes», et «The Promise». «Under the Light of The Moon» avec ses choeurs féminins est le meilleur titre et je dis ça malgré le fait qu’il soit la cause de mon unique accident de voiture (Deux tonneaux tout de même...). C’est qu’il doit être vachement bon ce morceau, pour que je l’écoute encore et toujours... on augmente le son, on s’évade... le tout dans un rond point, ce qui n’est pas conseillé, car au bout du chemin il y a un fossé... donc je m’adresse à toi qui lit cette chronique,  plus tard ne cherche pas à régler ton autoradio dans un rond point pour avoir une qualité sonore optimal, je serai intransigeant sur ce point (Rond?), et ce même si tu écoute Holy Knights...
Allons, allons, je m’égare... n’oublions pas de mentionner bien sûr l’instrumental en fin d’album qui est l’un des plus beaux qu’il m’ait été donné d’entendre...
Bref, mention bien pour ce premier album, qui bénéficie d’une très bonne production (Finnvox studio), ce qui est un plus indéniable... j’attends avec impatience la suite en espérant qu’il y en ait une, car comme tout le monde le sait, il est de plus en plus dur de s’imposer dans cette marée de bons groupes...